Equipe Rogers Stirk Harbour Des armatures multiconnectées

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La ville durable du XXIe siècle doit faire « un bond en avant prodigieux » en alliant la prospérité économique à une faible empreinte écologique et non plus faire dépendre la qualité de vie d’une forte consommation d’énergie. Pour appliquer ce programme à l’agglomération parisienne, l’équipe déroule une stratégie rigoureuse en dix principes. Après avoir proclamé la nécessité de restructurer la gouvernance de la métropole – avec une proposition originale de découper la région en 23 entités administratives rayonnant à partir du centre de Paris – elle rappelle que la compacité est la règle impérative de l’urbanisme contemporain. Les nouvelles extensions urbaines sont donc proscrites mais 1 000 hectares de terrains « mutables » sont identifiés à l’intérieur de la zone urbanisée. Le réseau radial de transports en commun est complété par un réseau dessinant plusieurs anneaux autour de Paris et le TGV relierait Roissy à La Défense, puis à Massy et à Orly. Mais l’équipe évoque aussi la nécessité d’étudier la question du transport individuel avec l’évolution de l’automobile vers des modèles à louer, plus petits et automatisés.

Couloirs écologiques

Le poids de Paris, trop important, doit être contrebalancé par le développement de centres secondaires ancrés sur les nœuds d’infrastructures. Sur les plans sociaux et économiques, l’équipe dénonce les graves déséquilibres spatiaux – notamment entre l’est et l’ouest – qui caractérisent l’agglomération parisienne et qui entravent son fonctionnement et sa qualité de vie. L’atténuation ou l’élimination des barrières physiques – périphérique, voies ferrées… – est également nécessaire. En revanche, la création de « couloirs écologiques » et la transformation des 400 km2 de toitures en un « grand tapis vert » sont suggérées. En matière énergétique, des chaufferies de quartiers équipées de centrales à cogénération produiraient chaleur et électricité sans émanation de carbone. Enfin, la qualité de conception des espaces publics est indiquée comme gage d’intégration sociale. La synthèse de ces différents principes s’exprime sous la forme d’interventions urbaines qui constituent autant « d’armatures métropolitaines » comme par exemple un parc linéaire qui viendrait couvrir le faisceau ferroviaire de la gare du Nord jusqu’à Saint-Denis.

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