La commission d'enquête publique sur l'implantation du réacteur de troisième génération EPR à Flamanville (Manche) a donné "un avis favorable" au projet.
L'enquête publique concernant ce réacteur, dont un premier exemplaire est actuellement en construction en Finlande, s'est déroulée du 15 juin au 31 juillet dans 19 communes situées dans un périmètre de 10 kilomètres autour de l'actuelle centrale nucléaire de Flamanville.
Dans ses conclusions, la commission a reconnu "la situation inconfortable" dans laquelle elle s'est trouvée, prise entre "l'espoir de certains de l'utiliser comme véhicule d'opposition à la stratégie du pays et de certains autres laissant à penser que la construction de l'EPR était acquise".
La commission, qui note "la pertinence du site de Flamanville", a donné un avis favorable assorti de plusieurs recommandations.
Concernant la sécurité, elle a notamment recommandé de "s'assurer de l'efficacité de la couverture radar existante de la pointe Nord Ouest du Cotentin", faisant référence au survol le 1er juin de l'actuelle centrale de Flamanville par un ULM de l'organisation écologiste Greenpeace qui voulait démontrer la vulnérabilité du site face à un éventuel acte terroriste.
La commission souhaite aussi qu'une étude soit faite sur "les possibilités d'utilisation de l'énergie perdue entre le réacteur et la génératrice d'électricité".
La commission a ajouté que la ligne à très haute tension (THT) Cotentin-Maine, également critiquée par les associations écologistes et qui fera l'objet d'une enquête publique ultérieure, est la "conséquence évidente de la construction de l'EPR".
