Concept des années 70, l'urbanisme de dalles va voler en éclats cet été. Depuis le début du mois, les services techniques municipaux procèdent à la démolition de huit passerelles piétonnes qui relient différentes dalles entre elles et donnent accès à une quinzaine d'immeubles au niveau du premier étage.
Ceinturées par des échafaudages, toutes les passerelles ne seront pas démolies de la même manière.
Les plus légères, c'est-à-dire de moins de 35 t, seront sciées en plusieurs morceaux à l'aide de scies à diamant ou bien de scies à câble si leur épaisseur excède 80 cm. Les plus lourdes (75 tonnes) mais plus courtes pourront être sectionnées à leurs extrémités, une grue les enlevant ensuite d'un seul tenant. « L'opération nécessitera un engin de levage d'une capacité de 400 t, car le positionnement de la flèche et la présence d'immeubles d'habitation aux alentours va restreindre la portée à 80 ou 100 tonnes », explique Jacques Sifferlen, directeur des bâtiments. Ensuite, tous les morceaux de tabliers seront évacués hors du centre-ville par semi-remorques (capacité de 1000 t), pour être concassés sur un terrain le long de la RN14. L'opération exige aussi de réorganiser toutes les entrées d'immeubles. « Supprimer l'urbanisme de dalles suppose de restaurer les entrées en rez-de-chaussée et de fermer les anciens accès au niveau du premier étage », poursuit Jacques Sifferlen.
Dès septembre, toutes les entrées en rez-de-chaussée existantes seront réhabilitées. Des études sont en cours pour réaffecter les halls situés au premier étage, voire de les transformer en parties privatives.
FICHE TECHNIQUE
Maîtrise d'ouvrage : ville d'Epinay-sur-Seine.
Coût de l'opération : 15 millions de francs (50 % Etat, 30 % région, 10 % ville).
Entreprises : Mills (échafaudages), SFB (sciage), Mediaco (grue), Prodemo (démolition).
Contrôle technique : Socotec.
