Si l'on en croit Jean-Louis Bal, directeur des EnR à l'ADEME, ce marché devrait encore plus que doubler cette année. Preuve de cet engouement : le spécialiste des GPL Butagaz et SUNNCO doivent signer, aujourd'hui mercredi, un accord relatif à une nouvelle offre bi-énergies propane/photovoltaïque, a annoncé Sylvie Gallois, directeur Commercial et Marketing de Butagaz. Si les objectifs du Grenelle sont atteints, l'ensemble des ENR devraient créer 53 000 emplois d'ici à 2012, a souligné Jean-Louis Bal.
Au-delà des technologies actuelles, la R&D soulève beaucoup d'espoirs. De vraies ruptures technologiques sont à attendre dans le photovoltaïque (même si ce n'est pas le cas dans le solaire thermique), a souligné Nelly Recrosio, le chef du département offres d'Eco-efficacité énergétique d'EDF, énergéticien consacrant une dizaine de millions d'euros par an à la R&D sur les ENR dans le bâtiment.
EDF travaille aussi sur le solaire hybride associant thermique et photovoltaïque. Parmi les autres technologies prometteuses : le stockage de chaleur, qui, selon le directeur Technique et Innovation de COFELY, la branche Energie Services de GDF Suez, pourrait devenir intéressant à un horizon de trois ans. Dans le photovoltaïque, les innovations pourraient bientôt ramener les coûts à 1 dollar US par Watt crête, contre 2 aujourd'hui, a affirmé Arnaud Mine.
Une perspective d'autant plus appréciable que la priorité des clients reste le retour sur investissement, a souligné Pauline Mispoulet, p-dg du groupement d'installateurs GESEC.
Pour les inciter à l'action, "il faut donc aussi calculer ce que coûte le fait de ne rien faire", a-t-elle précisé.
Une chose est sûre : le développement des ENR complique le métier d'installateur, devenu multi-techniques et multi-énergies d'où d'importants besoins de formation.
Mais là n'est pas la seule difficulté. 50% des équipements photovoltaïques installés en 2008 n'ont pas encore été raccordés au réseau, a regretté Arnaud Mine, appelant à de réelles simplifications administratives.