Le projet d’institut Energie + fédère les compétences publiques et privées d’Alsace et de Franche-Comté, dans le domaine de l’efficience énergétique. Spécialisé dans le bâtiment à énergie positive, le pôle de compétitivité Alsace Energivie défend ce dossier, en réponse à l’ « appel à manifestations d’intérêts » lancé par l’Etat, pour financer avec le grand emprunt la recherche sur l’excellence en énergie décarbonée. Sur un budget d’investissement et de fonctionnement estimé à 56 millions d’euros sur neuf ans, les candidats en demandent 16 à l’Etat.
Diffuser l’innovation
Centrée sur les réseaux intelligents et le stockage de l’énergie, la composante franc-comtoise de l’institut associe l’Université technique de Belfort-Montbéliard et la filiale européenne de General Electric. En Alsace, ce projet réunit les deux écoles d’architecture (Ensas et département architecture de l’Insa) les compagnons du devoir et plusieurs locomotives des secteurs de la construction et de l’énergie : le groupe EDF, Soprema, Hager et Cofely. « Pour réaliser des tests et trouver des solutions, l’Insa et l’école d’architecture s’appuieront sur les compétences d’Iconoval, centre de transfert technologique de l’université de Strasbourg spécialisé dans la modélisation 3D à l’échelle un », explique Pierre-Etienne Bindschedler, président d’Alsace Energivie et président du directoire de Soprema. Les porteurs alsaciens du projet bénéficient d’une opportunité foncière : dans le cadre de l’opération Campus, l’Insa de Strasbourg a prévu une extension de 2000 m2 qui pourrait héberger l’institut.
La diffusion des innovations portées par ce dernier justifie l’engagement de la région Alsace : « L’énorme marché de la rénovation offre un gisement d’emplois à la portée des artisans », estime François Bouchard, directeur général des services. Pour organiser ce transfert, la prochaine commission permanente du conseil régional se prononcera sur une convention d’objectifs qui associera les syndicats de la profession.