Transport -

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Caen est l’une des deux villes françaises, avec Nancy, à avoir opté pour le TVR de Bombardier. Aujourd’hui, les deux agglomérations collaborent à l’invitation du gouvernement pour résoudre les problèmes que leur a toujours posé ce tramway sur pneus. Le TVR de Caen connaît en moyenne cent pannes rouges par mois, c’est-à-dire cent incidents nécessitant un arrêt de trois minutes voire un retour de la rame au dépôt. Un défaut de fiabilité qui n’a jamais autorisé une pleine exploitation, en dépit d’un succès commercial indéniable (43 000 voyages par jour soit 45 % de la fréquentation du réseau de transports en commun caennais).

Dans la cité de Guillaume, on attendait donc beaucoup de l’élection du conquérant Eric Vève à la présidence de Viacités (le syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération caennaise), après une mandature durant laquelle tout s’était décidé dans une tour d’ivoire. Ainsi, en décembre 2007, la précédente équipe avait-elle décrété la suppression de 430 000 kilomètres de service de bus. La réaction de la gouvernance Vève ne se sera pas fait attendre : le délibéré fut annulé et après la tenue de 44 réunions publiques, Viacités opta finalement pour l’ajout de 900 000 kilomètres !

Mais, comme le dit Eric Vève, « la machine à remonter le temps n’existe pas » et aujourd’hui, il s’agit de régler une bonne fois pour toutes la question de ces pannes à répétition. Remplacer le matériel ? « Délicat d’abandonner un système qui a coûté 215 millions d’euros à la collectivité », juge le président de Viacités. Le faire évoluer vers un système de type Translohr (1) ? Le scénario est étudié mais il faut trouver un terrain pour construire un dépôt. Une autre solution consisterait à améliorer l’existant en travaillant sur les capteurs, responsables de la moitié des pannes, tout en renforçant la ligne par des bus. « Une chose est sûre, on ne peut pas se tromper une deuxième fois », résume Eric Vève.

Une deuxième ligne TCSP à échéance 2018

Autre dossier sur le bureau : la deuxième ligne de transport en commun en site propre (TCSP) qui, à échéance 2018, desservira l’axe est-ouest de l’agglomération, de la presqu’île au Chemin Vert et à Bretteville-sur-Odon. Pour l’heure, l’option beaucoup moins coûteuse (7 à 10 millions d’euros le kilomètre) du bus à haut niveau de service « looké » tram - tel le matériel circulant à Nîmes - tient la corde. Les arbitrages interviendront au début du printemps 2011.

Viacités a par ailleurs trois projets concernant la billettique : le post-paiement, le titre unique - qui pourrait être mis en place dès 2013-2014 - et le « sans contact », Caen la mer ayant répondu à l’appel à déclaration d’intention du ministère de l’Industrie.

Enfin, une enquête ménages déplacements (EMD) vient d’être lancée conjointement par le syndicat mixte du Scot Caen-Métropole (Pays de Caen, 143 communes), Viacités et le conseil général du Calvados, la deuxième réalisée à l’échelle d’un département. « C’est une mine d’or qui va nous permettre de répondre au mieux aux enjeux du développement durable », se réjouit Eric Vève. Caen la mer affinera son plan de déplacements urbains (PDU) en 2012.

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