Elizabeth et Christian de Portzamparc remportent la conception du musée de la Romanité de Nîmes

Concours d'architecture -

Plus de cent équipes, 103 exactement, ont soumis leurs candidatures à ce concours international d’architecture lancé il y a un an. Les trois finalistes, le New-yorkais Richard Meier et les Français Elizabeth et Christian de Portzamparc et Rudy Ricciotti, devaient élaborer un projet architectural audacieux et symbolique pour la Ville et proposer une scénographie muséale spectaculaire.

«Je souhaitais depuis longtemps donner à Nîmes un écrin à la hauteur de l’exceptionnelle qualité de son patrimoine antique et de ses collections archéologiques.» C’est en ces termes que Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, évoque le projet du futur musée de la Romanité. Cette opération double permettra, d’une part, de donner plus d’espace et une présentation innovante aux collections et, d’autre part, d’engager le réaménagement de l’îlot Grill, laissé à l’abandon depuis vingt ans, face aux Arènes.

Le projet de l’équipe de Portzamparc, lauréat de la consultation, est un volume diaphane en lévitation sur le site, percé par une large rue intérieure. Séparé des Arènes par 2 000 ans d’Histoire, le futur musée de la Romanité établira avec elles un dialogue par opposition: l’ovale et le carré, la verticalité des arcades romaines et l’horizontalité cette «toge plissée», la minéralité de la pierre et la transparence du verre.

«Situé à l’entrée de la ville ancienne, il (le musée, ndlr) fait apparaître les Arènes depuis la rue de la République à travers son rez-de-chaussée transparent. Il annonce et ouvre le spectacle. Notre ambition est que le musée soit attractif par tous ses aspects. Il faut que les visiteurs soient attirés et surpris, aussi bien par le suivi du parcours muséographique et les innovations techniques ou esthétiques et par ses installations audiovisuelles, que par la finesse du système constructif de sa façade.» confie Elizabeth de Portzamparc.

Le permis de construire devrait être déposé au premier trimestre pour un lancement des travaux au premier trimestre 2014. Ouverture au public dans les premiers mois de 2017.

L'équipe de Richard Meier & Partners Architects avait de son côté proposé un projet envisagé comme la porte culturelle de la ville et un lieu de transition entre le Nîmes d’aujourd’hui et le Nîmes historique au centre d’un parcours entre la gare et le Carré d’Art: une façade vitrée sertie d’un grand arc rappelant l’héritage romain et un hall largement ouvert sur la place. A l’intérieur, les espaces d’exposition, de larges salles hypostyles tournées vers le jardin et reliées par un puits de lumière central.

L'équipe de Rudy Ricciotti, quant à elle, proposait une forêt de colonnes de béton de fibre à ultra-hautes performances (BFUP), véritable péristyle, élément archétypique de la Romanité constructive, inspiré de la «forêt sacrée» (du latin nemausus, Nîmes) et de l’arbre, origine de la colonne. 417 colonnes dont 140 portent le poids des niveaux de collections (7 000 tonnes) sur une portée de 45 mètres sans appui intermédiaire.

Les trois projets finalistes sont présentés dans l’édition du Moniteur n°5665 du 22 juin 2012, p.34, rubrique «Résultats de concours». Pour les consulter, cliquer ici.

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