Egis s’offre un top 100 de l’architecture mondiale. L’ingénieriste français a annoncé sa prise de participation majoritaire dans le capital de 10 design, une agence d’architecture de renommée internationale basée à Hong-Kong. Cette opération dont le montant n’a pas été communiqué est la première brique de la stratégie du groupe en Asie pour renforcer son activité dans le secteur du bâtiment.
Sur ce continent, la société d’ingénierie française intervient principalement dans des projets d’infrastructures routières, ferroviaires et aéroportuaires. Employant 2500 collaborateurs, Egis est présent en Chine, en Mongolie, en Corée du Sud, en Indonésie, en Malaisie, aux Philippines, au Sri Lanka, au Cambodge et au Vietnam. "L'objectif de développer l’activité bâtiment en Asie du sud-est remonte à il y a deux ans", a expliqué Thomas Salvant, directeur du pôle bâtiment chez Egis, au Moniteur.fr. "Nous nous sommes mis en quête d'un rapprochement avec une agence d’architecture produisant un design architectural de très haute qualité lui permettant de se confronter à des architectes internationaux. Et dont l’activité se concentre essentiellement dans le design architectural ».
Cibler l'Asie du sud-est
10 design qui, selon le dernier classement 2017 de la communauté World Architecture, se classe à la 91e place mondiale des agences d'architecture en terme de chiffres d'affaires (ndlr : environ 25 millions de dollars en 2017), répondait parfaitement à ces critères. Cette société qui emploie 113 collaborateurs opère aussi bien dans la conception de centres commerciaux, de bureaux, de logements que dans l’aménagement urbain. Elle possède des bureaux à Shanghai, Edimbourg et Dubaï. « Grâce à ce rachat, nous allons pouvoir enrichir nos compétences d’ingénierie en structure, façade et fluide afin de développer des offres intégrées d’ingénierie et d’architecture en Asie du sud-est, notamment », se réjouit Thomas Salvant.
Le groupe d’ingénierie français qui emploie 13 800 collaborateurs a réalisé 1,030 Md€ de chiffre d’affaires en 2016, dont environ 15% provient du pôle « bâtiment ».