Selon un article publié vendredi par le quotidien britannique Times, EDF est en train de monter une offre pour le britannique British Energy à plus de 700 pence par action, soit plus de 11 milliards de livres (13,7 milliards d'euros).
EDF entrerait ainsi en concurrence directe avec le numéro deux de l'énergie en Allemagne RWE, dont le Financial Times rapportait jeudi qu'il avait fait une proposition à 700 pence. Interrogé à Paris, le groupe public s'est refusé à tout commentaire.
British Energy, détenue au tiers actuellement par le gouvernement britannique, est particulièrement convoitée par les groupes étrangers car elle possède la plupart des sites nucléaires du pays, au moment où la rénovation du parc actuel vient d'être décidée.
EDF et RWE ont déjà un pied au Royaume-Uni car ils font partie des six grands fournisseurs de gaz et d'électricité via leurs filiales EDF Energy et npower. D'autres groupes seraient également intéressés, comme le numéro un allemand EON qui possède Powergen au Royaume-Uni et l'espagnol Iberdrola qui possède Scottish Power.
Centrica, premier opérateur gazier du Royaume-Uni, a déjà évoqué son intérêt, mais il paraît actuellement manquer de moyens et d'expertise face à ses concurrents étrangers. Il pourrait bénéficier néanmoins de sa nationalité britannique dans un domaine nucléaire sensible.
