« Il y aura des investissements jusqu’au dernier jour, c’est le prix de la sûreté », a déclaré Thierry Rosso, en marge d’une réunion à Colmar de la Commission locale d’information et de surveillance (CLIS) de Fessenheim. En avril, avant le premier tour de l’élection présidentielle, il avait indiqué qu’EDF allait investir près de 20 M€ à Fessenheim pour se conformer aux conditions posées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) au maintien en activité de son réacteur n°1.
Les travaux comprendront notamment le renforcement, pour 15 M€, du radier de ce réacteur (dalle de béton qui supporte l’enceinte de confinement). Ce chantier doit être achevé d’ici juin 2013, faute de quoi l’ASN n’autorisera pas la poursuite de l’exploitation.
Le directeur de la centrale a précisé, le 18 juin, que l’élection de François Hollande, et donc la perspective d’un arrêt définitif de la centrale alsacienne d’ici la fin du quinquennat, n’a pas remis en cause ces travaux.
Thierry Rosso a mis en rapport ces 20 M€ à investir avec les 380 M€ déjà investis sur les deux réacteurs au cours des récentes visites décennales. « La grande majorité des investissements (nécessaires à la poursuite de l’activité) a déjà été réalisée », a-t-il souligné. « Est-ce que c’est intéressant sur le plan économique de s’engager dans la poursuite d’exploitation de notre parc ? Oui, pour autant qu’il soit sûr », a-t-il encore commenté.