Conformément aux engagements pris, EDF récupère les activités en France, tandis que Veolia reprend les activités à l’international. La Commission européenne avait validé ce schéma fin juin, estimant que l’opération n’est pas à même d’empêcher toute entrave à la concurrence. Dans le détail, le partage permet de simplifier un actionnariat compliqué : EDF récupère 100 % de Dalkia France, dont il détenait 34 % indirectement, via la coentreprise Dalkia Holding détenue à 66 % par Veolia. En échange, Véolia va grimper de 50 % à 100 % dans Dalkia International, dont EDF possède la moitié des parts directement et via Dalkia Holding. L’appellation Dalkia ira dans le giron d’EDF, qui a décidé de maintenir le nom de la marque, mais Veolia dispose d’une période transitoire de 18 mois, où il pourra continuer à utiliser la marque, avant de dissoudre complètement les activités en interne. Néanmoins, EDF a l’interdiction durant deux ans d’utiliser le nom Dalkia dans les 40 pays où la société est déjà présente.
Car, c’est bien à l’international que la principale bataille va se dérouler, comme l’a indiqué Jean- Michel Mazalérat, le nouveau p-dg de Dalkia aux Echos : « nous prévoyons de nous développer naturellement d’abord dans les pays où EDF est déjà présent, à savoir l’Italie, la Pologne, la Belgique ou le Royaume-Uni, aussi bien par croissance organique que par acquisitions ». EDF réalise déjà un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros dans les services énergétiques, un chiffre qu’il faut porter à 5 mds d’euros en y intégrant Dalkia. L’objectif affiché est d’atteindre 8 mds d’euros à l’horizon 2020. Ce secteur est stratégique pour les grands groupes de l’énergie, car c’est l’un des rares à être en croissance dans les pays occidentaux, entre 5 % et 6 % en France par exemple. « L’efficacité énergétique, ou la gestion de l’énergie pour le compte de grands clients, entreprises ou collectivités locales, correspond réellement aujourd’hui à l’évolution globale de la société », a confirmé Jean-Michel Mazalérat.