Les directions des deux groupes se disent prêtent à ouvrir "au deuxième semestre 2005" des négociations sur les départs anticipés, la prévention et plus tard, sur "la faute inexcusable de l'employeur" en matière d'exposition à l'amiante.
"Quelque 300 personnes de 15 sites industriels" ont participé jeudi dernier à un rassemblement national devant le siège d'EDF à Paris, dans le cadre d'une journée d'action "amiante" de la CGT Mines-Energie, a indiqué cette fédération. Une délégation a été reçue par la direction.
"Les directions vont ouvrir au deuxième semestre 2005 des négociations sur les départs anticipés, la prévention" et plus tard, sur "la faute inexcusable de l'employeur" en matière d'exposition à l'amiante que, toutefois, EDF et GDF "ne reconnaîtraient pas de manière systématique", a expliqué Eric Roulot (CGT) à l'AFP.
La CGT évalue "à 400, le nombre d'agents décédés au cours des dernières années à EDF et GDF" à cause de l'amiante et à "1.600, le nombre de salariés malades" (maladies professionnelles reconnues).
L'amiante, selon M. Roulot, est présent dans les centrales nucléaires et thermiques, les chantiers, réseaux, vannes ou joints, etc.
La CGT demande des "départs anticipés pour les agents exposés et pas seulement pour ceux qui sont malades" et, dans ce cas, "la prise en compte de la perte de revenus".
La CGT estime que "dans de nombreuses unités, le dossier technique devant établir une cartographie exclusive des lieux et produites amiantés n'est toujours pas réalisée" et que "les fiches d'exposition à l'amiante sont remises au compte-goutte aux agents".
Cela "entraîne des difficultés supplémentaires en cas de maladie pour faire reconnaître son caractère professionnel et obtenir réparation", précise la CGT.