Collectivités locales, c’est le moment d’inscrire vos écoles pour une rénovation énergétique efficace. En effet, jusqu’à la fin février, la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), le Cerema et l’Ifpeb invitent les élus locaux à participer au challenge pour réduire les dépenses énergétiques des écoles primaires.
« Nous allons investir deux millions d’euros afin d’accompagner 200 écoles à travers la France sur le chemin des économies d’énergie », résume Guillaume Perrin, chef adjoint du département transition énergétique de la FNCCR. Et l’association n’en est pas à son coup d’essai puisque cette démarche s’inscrit dans le cadre plus large du programme Actee 2.
L'économe de flux gère flux physiques et financiers
Le premier, Actee1, a débuté en octobre 2019 pour s’achever en décembre 2021. Pendant cette période, 12 millions d’euros ont été investis pour les bâtiments publics tertiaires, avec quatre lignes d’actions.
La première concerne le recrutement ou la formation d’un économe de flux au sein d’une collectivité locale. « Ce métier s’inspire directement du monde industriel, où « l’énergie manager » surveille et connait tous les flux qu’ils soient physiques ou financiers », détaille Guillaume Perrin.
La fédération finance également tout ce qui concerne les études ou les audits de bâtiment ainsi que, et c’est la troisième ligne d’action, tout ce qui a trait à la métrologie sur les bâtiments. Enfin, la FNCCR participe au paiement des prestations de maîtrise d’œuvre. Si cette dernière action est financée à hauteur de 30 %, les trois premières le sont à hauteur de 50 %. Charge à la collectivité locale d’apporter le reste des montants.
Des investissements multipliés par dix
« Le programme Actee 1 nous a permis de constater que pour 1€ investi, la collectivité locale engage ensuite 10 € de dépenses dans les quatre années qui suivent, souligne Guillaume Perrin. Un effet d’échelle que nous comptons bien dupliquer avec Actee 2 ».
Lancé en juillet 2020, ce programme dispose d’une enveloppe de 100 millions d’euros jusqu’au 31 décembre 2023. Dans ce budget, 90 % des sommes sont directement versées aux collectivités pour qu’elles mènent des diagnostics sur l’état de leurs patrimoines, décident d’engager des travaux, passent les marchés et réalisent les rénovations énergétique.
« Actuellement, 80 % des dépenses sont engagées. Et les deux programmes Actée bénéficient à environ 8000 bâtiments tertiaires publics, tandis que 200 économes de flux sont en poste » résume Guillaume Perrin.
Motiver tous les publics
Pour le volet spécifique de la rénovation des écoles primaires, l’enjeu est multiple. Il s’agit d’être agile pour la fédération, d’où le partenariat avec le Cerema et l’Ifpeb sur ce sujet. Et surtout, cibler spécifiquement les écoles primaires permet une action à triple détente.
« Cela va toucher les élèves leurs enseignants d’une part, mais aussi les personnes en charge des services techniques des écoles et au-delà, les parents qui seront sensibilisés via leurs enfants », indique Nathalie Lederman, responsable du programme Cube scolaire à l’Ifpeb.
La première année, les écoles devront réaliser entre 10 et 14 % d’économie d’énergie. Les établissements seront ensuite suivis et accompagnés pendant quatre ans. Les premiers résultats sont en général faciles à obtenir car il suffit de revoir les réglages pour réaliser des économies. Ils rendent ensuite plus efficace les travaux de rénovation.