Cest l’un des plus gros chantiers engagés par l’agglomération Perpignan Méditerranée. L’un des plus emblématiques aussi. L’aménagement du pôle nautique de Canet doit donner corps à une filière industrielle émergente à l’échelle du département, celle du nautisme de plaisance.
Le port de Canet recèle à cet égard deux atouts. D’abord, la présence d’un constructeur de niveau mondial, le fabricant de catamarans de luxe Catana. Ensuite, il présente d’importantes disponibilités foncières. « C’est le dernier site pouvant offrir des terrains en bord de quai sur la façade méditerranéenne », souligne Arlette Franco, député-maire de Canet et première vice-présidente de Perpignan Méditerranée.
Lycée des métiersde la mer. Le projet, porté par l’agglomération, consiste à aménager dans l’arrière-port une zone d’activités de 40 ha dont 25 ha cessibles. L’opération mobilisera 40 millions d’euros sur une période de dix ans. Une première tranche de travaux, engagée à l’automne 2005, doit permettre de viabiliser progressivement une douzaine d’hectares. Les premières implantations d’entreprises sont annoncées pour le printemps 2007. Le projet prévoit également la création d’une aire de carénage et le doublement de la capacité du port, grâce à la création de 400 anneaux supplémentaires et à la construction d’un port à sec de plus de 500 places.
De son côté, la municipalité de Canet a pris en charge le volet hydraulique de l’opération. Un premier chantier a consisté à creuser un chenal dans l’arrière-port destiné à évacuer les crues de La Têt, et mettre ainsi hors d’eau le site du nouveau lycée des métiers de la mer. L’établissement, qui ouvrira ses portes à la rentrée 2007, sera un élément-clé du dispositif de formation de la nouvelle filière nautique.
Les promoteurs du pôle nautique tablent sur la création de 600 à 1 000 emplois directs. Ils misent également sur l’effet TGV pour renforcer l’attractivité du site roussillonnais. « Rien n’empêchera un cadre barcelonais de venir acheter son bateau à Canet, puis de l’installer dans le port, à un tarif très inférieur à celui qu’il trouverait en Catalogne », imagine Joël Daures, directeur du pôle action économique de l’agglomération.
