Eau et assainissement : des profils de plus en plus pointus

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Les collectivités territoriales, en fonction de leur taille, de leur situation géographique et de leur statut juridique, expriment des besoins différents en termes d’eau et d’assainissement. Ces deux domaines sont parfois séparés, gérés par des entités différentes : l’eau potable gérée en régie, ou par des délégataires, et l’assainissement souvent géré par une structure intercommunale.

« Se tenir au courant desnouvelles normes ». En ce qui concerne le recrutement, le profil des personnels recrutés évolue, en raison de la mise en œuvre du principe de précaution. Dans le domaine de l’eau potable, les seuils de détection sont de plus en plus faibles, et une eau déclarée potable il y a vingt ans, peut ne plus l’être aujourd’hui. Les agents techniques doivent avoir une bonne connaissance de la législation et des normes, et se tenir au courant en permanence. Dans le domaine de l’assainissement, les normes de rejet dans le milieu naturel sont également de plus en plus fines, notamment en ce qui concerne les installations d’assainissement non collectifs, gérés par les services publics d’assainissement non collectif (Spanc). Ces derniers se mettent en place dans tout le pays, et vont recruter dans les cinq ans. Les contraintes techniques et environnementales imposent des profils de plus en plus pointus (chimistes…).

Responsable de l’eau et de l’assainissement à Saint-Etienne, Damien Jamand est en charge de deux barrages, sous tutelle des services de l’Etat, qui fournissent de l’eau à huit communes. Il surveille le périmètre de protection des captages, en concertation avec les collectivités situées en amont, les agriculteurs ou les acteurs du tourisme… Le traitement de l’eau s’effectue en délégation de service public, sous contrôle de la Ville. Marie Crouzoulon est responsable des études et des travaux neufs à la direction de l’assainissement de la CA de Limoges Métropole, mission transférée à l’EPCI depuis janvier 2007. « Outre nos six surveillants de travaux, cinq techniciens sont en cours de recrutement, pour des missions de conception du réseau d’assainissement, et de suivi des travaux. Nous recherchons des profils de niveau bac ou bac  2, formés en travaux publics, et ayant obtenu le concours. Ces agents doivent avoir acquis la démarche qualité. »

Formé à l’école des ingénieurs de la Ville de Paris, Arnaud Raymond a travaillé pendant deux ans à la Ville de Paris, puis a rejoint sa région d’origine, dans le Doubs, pour devenir DST de la communauté de communes de Morteau, en détachement de la fonction publique de Paris. A 26 ans, le jeune DST est ravi de cette nouvelle mission : « Après avoir travaillé dans le domaine de l’assainissement à Paris, je porte toutes les casquettes dans le domaine technique. Mon adjoint, Alexandre Potier, âgé de 26 ans et recruté en même temps que moi, est chargé de l’assainissement, et doit mettre en œuvre la politique d’assainissement non collectif sur nos neuf communes. L’ancien DST, parti en retraite, menait tout de front, mais cela n’est plus possible, car le secteur assainissement représente beaucoup de travail. »

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