Emblématique d’une voie bâloise vers la mixité urbaine, l’ancienne zone industrielle Dreispitz met en scène des acteurs publics et privés majeurs de l’urbanisme bâlois, à commencer par la fondation Christoph Merian, créée au XIXe siècle par la veuve d’un mécène fortuné, resté sans héritier. « Premier propriétaire foncier de la Suisse du nord-ouest avec un total de 900 hectares, notre institution a joué un rôle de catalyseur », confirme Félix Leuppi, directeur immobilier de cet équivalent local d’un établissement public foncier et d’une société d’économie mixte d’aménagement et de construction. Autour de la fondation qui investit chaque année 5 à 7 millions de francs suisses dans l’aménagement local, avec les bénéfices de l’exploitation de ses propriétés foncières et immobilières, le site d’une cinquantaine d’hectares réunit les trois institutions publiques directement concernées. A partir du 1er janvier 2008, la fondation, contrôlée par le canton de Bâle ville, prendra officiellement la gérance de la zone, et y affectera 22 de ses 80 salariés.
2 000 habitants attendus. Un grand nombre de mouvements immobiliers erratiques a provoqué un besoin de cohérence autour d’une vision globale. Ce constat a abouti en 2001 à une première étude : « Vision Dreispitz », signée par l’agence Herzog & De Meuron, a guidé l’étude de faisabilité réalisée en 2003 par l’agence zurichoise Ernst Basler&Partner. En 2006, les collectivités publiques ont passé ce travail au crible de l’urbanisme opérationnel, pour aboutir en 2007 au règlement d’aménagement qui fixera les hauteurs et les volumes des constructions.
La fondation espère séduire 2 000 nouveaux habitants qui contribueront à réduire les déplacements pendulaires des salariés bâlois.
