Evénement

Directive électricité : timidité et paradoxes

Le projet de loi de transposition de la directive électricité a été adopté le 9 décembre en Conseil des ministres. Le texte ne prévoit qu'une ouverture a minima du marché français de l'électricité, soit 26 % de la consommation nationale (environ 400 clients dits « éligibles »). Le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christian Pierret, y voit le moyen de « conforter le service public », bien qu'il soit censé ouvrir le marché à la concurrence. Et alors qu'EDF profite des privatisations en Grande-Bretagne, où elle vient de racheter London Electricity. En France, EDF resterait gestionnaire du transport, et verrait ses compétences étendues à d'autres secteurs que l'électricité, comme la chaleur, le gaz, voire la téléphonie. Ses concurrents privés seraient en revanche dans l'obligation d'adopter pour leurs personnels le statut spécifique de ceux du service public. Les organisations professionnelles (Fedelec, FNEE, Serce, UNA3E-CAPEB, FNTP et Syntec) qui représentent 40 000 entreprises et 500 000 salariés s'élèvent avec force contre l'absence de prise en compte de leurs préoccupations. Elles soulignent que les dispositions prévues vident de son contenu le principe de spécialité d'EDF.

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