Une pièce maîtresse de la rénovation urbaine du quartier. C’est ainsi que les Villes d’Aubervilliers et de Saint-Denis qualifient le groupe scolaire intercommunal Casarès-Doisneau, ouvert en septembre dernier à la jonction de leurs territoires (voir « Le Moniteur » n° 5631, p. 24 à 27). L’équipement, bordé de logements et d’entrepôts, se compose d’une école maternelle, d’une école élémentaire et d’un centre de loisirs implantés en « U » suivant les limites de la parcelle, afin de dégager au centre une cour de récréation. A cela s’ajoute une halle sportive qui referme, côté sud, ce terrain d’environ 10 000 m. L’ensemble est dominé par une cheminée en brique, vestige du patrimoine industriel local.
« Cette mémoire du site s’inscrit aujourd’hui dans la peau des bâtiments par la réinterprétation du langage vernaculaire d’édifices industriels », précise l’architecte Vincent Parreira (lire ci-contre). Exemple avec les façades en bois, découpées en losanges par de fictives croix de Saint-André, réalisées par des joints creux ménagés entre les tasseaux (5 x 5 cm) du bardage. Ce motif se répète également sur les façades dorées du gymnase, le long des panneaux en tôle d’aluminium. Cette enveloppe ajourée, semblable aux cartons perforés des orgues de bar- barie, se déroule sur tout le rez-de-chaussée du groupe scolaire et laisse filtrer la vue sur l’activité interne. Volumétrie, matière, couleur, l’architecte a fait en sorte que les enfants puissent appréhender l’espace d’une manière différente de chez eux.



