Des cendres de la centrale de Cordemais pour des terrassements routiers

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La centrale de Cordemais.

Le conseil général de Loire -Atlantique expérimente une solution originale pour la réalisation d’un barreau routier de 830 mètres à Saint-Etienne-de-Montluc, passant au-dessus de la voie ferrée Nantes/Quimper.

L’entreprise de TP Eurovia utilise, pour constituer le remblai de la sous-couche routière, les "cendres de foyer" de la centrale thermique EDF de Cordemais, distante de 10 km. Ces cendres "silico-alumineuses" sont issues de la combustion du charbon. Elles se présentent sous la forme d’un sable fin, léger et drainant, de teinte grisâtre. Chaque année, la centrale en produit environ 1 500 tonnes. Elle en a constitué une énorme réserve de 150 000 tonnes sur son site : 30.000 tonnes vont être utilisées sur le chantier du conseil général à Saint-Etienne.

Eurovia acquiert le produit à un tarif de 8 euros le m3 HT alors que le matériau de carrière à usage équivalent le plus proche coûterait 13 euros le m3. "Nous avons d’abord réalisé une couche anticapillaire en matériau graveleux de 50 cm d’épaisseur sur laquelle nous superposons la couche de cendres sur une hauteur qui monte à cinq mètres au voisinage du pont et nous recouvrons les pentes des talus de terre végétale pour éviter des effets de ravinement", expliquent les responsables du chantier.

Economie d’énergie grâce à la minimisation des "tonnes-kilomètres"nécessaires à la réalisation du remblai, économie de matériaux de carrières : le bilan environnemental de la solution "cendres de foyer" s’avère déjà très positif au regard des engagements "développement durable" du conseil général.

Annick Loréal

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