Après l'été - au cours duquel les huîtres croissent - et avant les fêtes de fin d'année, les ostréiculteurs connaissent une intense activité de tri : la moitié des coquilles sont vides, et les parcs ont besoin d'être « nettoyés ».
Le district Sud-bassin d'Arcachon vient de s'équiper d'un centre de valorisation multidéchet auquel pourrait s'adjoindre, en 1998, une unité de transformation des coquillages en aliments pour volailles. « Les huîtres sont recherchées pour leur conchyoline, favorable à la qualité des oeufs d'élevage », rappelle la société Ovive (9 salariés, 4 millions de francs de chiffre d'affaires). Après avoir été débarrassées des DIB (1), les coquilles sont séchées à 400 °C, concassées et criblées. Une opération test de collecte aux cabanes ostréicoles va être menée, parallèlement aux activités du centre, pour étudier la rentabilité du procédé.
« Cette diversification répond à une politique environnementale globale, explique Charles Viriot, directeur de l'agence Surca (Suez-Lyonnaise des eaux). Depuis le 4 août, nous transformons les déchets de démolition en grave routière, les déchets industriels et commerciaux en matière première, et les déchets verts en compost. » Précisément, le varech ramassé sur les plages girondines est intégré au processus de compostage, après criblage pour retirer le sable : l'objectif est de répartir la salinité des algues, de façon à ne pas gêner la fermentation aérobie.
(1) DIB : déchets industriels banals.
PHOTO : Les coquilles d'huître et le varech du littoral atlantique pourraient être à terme intégralement recyclés.