Déchets : le département des Alpes-Maritimes replonge dans la crise

Le département se retrouve confronté à la fermeture anticipée, « au plus tard d’ici à trois mois » précise le préfet des Alpes-Maritimes, Francis Lamy, de son seul site de stockage des déchets ménagers et assimilés, la décharge de La Glacière à Villeneuve-Loubet.

Moins de dix ans après l’épisode du Jas-de-Madame, les Alpes-Maritimes se retrouvent confrontées à la même situation : la fermeture anticipée, « au plus tard d’ici à trois mois » précise le préfet des Alpes-Maritimes, Francis Lamy de leur seul site de stockage des déchets ménagers et assimilés, la décharge de La Glacière à Villeneuve-Loubet. A l’époque, ce site avait pris le relais du Jas-de-Madame et, avec plus de 300 000 tonnes de déchets déversés par an, il est aujourd’hui parvenu à saturation, en avance sur le calendrier prévu.

Sans solution de remplacement, le département, gros producteur de déchets (500 kg par habitant et par an contre 360 kg en moyenne nationale) va devoir tenter à court terme d’augmenter les volumes incinérés dans les usines existantes (le cimentier Vicat a été autorisé à incinérer 125 000 t de déchets) et d’évacuer ses déchets hors du département -si tant est qu’ils soient acceptés sur d’autres sites-, avec des surcoûts très importants (12 millions d’euros par an pour une évacuation à 200 km). Pour le BTP azuréen, qui produit environ 120 000 t de DIB par an, le risque est une recrudescence des dépôts sauvages. Dans ce contexte, le conseil général des Alpes-Maritimes a décidé de lever le moratoire sur l’incinération qu’il avait pris en 2003.

Cette situation de crise est la conséquence des retards pris dans la mise en œuvre du Plan départemental des déchets en 2004 : un seul centre de tri créé, un seul projet de centre de valorisation organique mis sur pied (3 prévus) et aucun nouveau site de stockage des déchets mis en œuvre, compte tenu de la quasi impossibilité à faire accepter dans une commune un projet de ce type. Pour le président du conseil général, Eric Ciotti, « les solutions passent par la validation d’un nouveau plan départemental des déchets dès le mois d’octobre avec de nouveaux objectifs que les communes et leurs groupements devront impérativement mettre en œuvre. »

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