« On a une charte, on a un programme de travail, dont on doit revoir un peu le calendrier, on démarre des groupes de travail qu’on va lancer en janvier », s’est félicitée Laurence Tubiana, facilitatrice du débat, citée par l’AFP.
Une liste provisoire d’une quarantaine de personnalités pressenties pour composer le groupe d’experts
chargés de situer les enjeux du débat a également été débattue (lire notre article), même s’il y a encore du travail sur ce sujet, a-t-elle indiqué.
« C’est important ces questions d’organisation, mais au bout d’un moment, on a quand même envie de parler d’énergie », s’est pour sa part impatienté le président de France Nature Environnement (FNE), Bruno Genty, à l’issue de cette séance au Conseil économique, social et environnemental (Cese) à Paris. Les questions de fond devraient commencer à être abordées lors de la prochaine session plénière du parlement, composé de 112 membres issus du monde de l’entreprise, des syndicats, des associations, des élus et de l’État, prévue le 24 janvier. Le débat en régions doit, lui, démarrer à partir de février et se poursuivre jusqu’à fin juin, en vue d’une loi de programmation attendue probablement pour septembre.
Mais, au vu du démarrage assez lent, le président socialiste de la Commission de développement durable de l’Assemblée nationale, Jean-Paul Chanteguet, a même redouté que ce projet de loi n’arrive qu’à la fin de l’année.
Interrogée par l’AFP, la ministre de l’Écologie et de l’Énergie Delphine Batho a défendu le temps pris à caler cette organisation complexe. « On veut faire un débat qui intéresse les corps intermédiaires, mais qui intéresse aussi la société, donc c’est normal de prendre le temps d’une bonne organisation », a-t-elle estimé.
De son côté, le député européen EELV et ex-ministre de l’Environnement Yves Cochet a pour sa part souhaité que les débats, à huis clos lors des deux premières réunions, soient davantage ouverts au grand public et aux journalistes. Pour Bruno Rebelle, membre du comité de pilotage, les auditions qui pourront être menées par le parlement pourraient effectivement être ouvertes. Mais les débats eux-mêmes doivent rester à huis clos, pour sortir des postures.