Quatre lettres occupent une place de choix dans les vœux du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires aux intercommunalités de France : « Les CRTE constitueront la déclinaison opérationnelle des COP », a annoncé Christophe Béchu, le 31 janvier lors de ses vœux à l’association d’élus.
Tirage dans les COP
A priori, l’insertion des contrats de réussite et de transition écologique (CRTE) dans la territorialisation de la planification écologique confiée aux conférences des parties régionales (COP) devrait satisfaire les intercommunalités de France.
Quelques minutes avant le ministre, leur président Sébastien Martin confiait son agacement suscité par le manque de considération pour ses membres, dans les instances régionales de planification, avant de déclarer : « On a fait les CRTE il y a deux ans. Nos projets de territoire existent. Allons-y » !
Des contrats à reformuler
Oui, mais entre temps, une des quatre lettres a changé de sens : le R de la Relance est devenu celui de la Réussite. Le ministre laisse transparaître une lecture critique des versions concoctées sous l’autorité de sa prédécesseure à la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault : « Les CRTE ne doivent pas se présenter comme des catalogues de projets, mais comme des véritables outils de stratégies pluriannuelles ».
Christophe Béchu suggère aussi l’intérêt d'une reformulation des contrats à la lumière des outils financiers renforcés cette année : fonds vert, fonds chaleur, plan eau. Message reçu ? Sébastien Martin admet que rédigés dans la précipitation, certains CRTE ont pu s’apparenter à « des listes de course ». « Ce sont des documents vivants, il faut les adapter, il y a du boulot », reconnaît-il.