Dans les Vosges, un collège métallique fissuré va fermer

La découverte de fissures fragilisant la structure métallique du collège Val-d’Ajol entraîne sa fermeture pure et simple, à quelques jours de la rentrée.

 

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collège Val d’Ajol
Le collège Fleurot d’Hérival du Val d’Ajol est représentatif des constructions en structure métallique de ce type d’établissement dans les années 1970.

Les 120 élèves du collège du Val-d’Ajol (Vosges) ne retrouveront pas leur établissement la semaine prochaine. Le conseil départemental a annoncé, au début de cette semaine, sa fermeture définitive suite aux défauts constatés sur sa structure, métallique. Datant de 1973, le collège Fleurot d’Hérival est typique de ce type d’ouvrages conçus à cette époque un peu partout.

Les visites de contrôle classiques effectuées en fin d’année scolaire dernière et durant l’été ont abouti à la découverte de fissures dans les planchers, créatrices d’une « situation extrêmement préoccupante » selon le département, face à laquelle il a pris sa décision radicale. « Les carottages du bureau d’études Adam ont mis en évidence des fissures dans l’épaisseur du plancher » ainsi que des « fissures de surface de la dalle », précise-t-il dans un communiqué.

« Cette situation interdit l’usage des étages et  n’autorise qu’une utilisation limitée du rez-de-chaussée, qu’il faudrait de surcroît  évacuer à partir de vents de 50 à 60 kilomètres/heure », expose au Moniteur François Vannson, président (LR) du conseil départemental. L’élu rapporte également un « fléchissement anormal et marqué de la dalle » et une localisation en zone sismique obéissant à des « normes obsolètes ».

« J’ai pris mes responsabilités », rétorque François Vannson face aux polémiques surgies depuis lundi parmi les parents d’élèves qui se sont traduites par une réunion houleuse mardi soir. « Nous avons reçu le rapport le 16 août et nous nous sommes donnés les jours suivants pour en tirer les conséquences », ajoute-t-il pour réfuter les critiques quant à une décision qui aurait été dévoilée en dernière minute.

Un précédent dissuasif

Un précédent et le contexte démographique contribuent à la prise de position de la collectivité. Il y a quatre ans, celle-ci avait également dû faire face à des problèmes structurels comparables, sur un autre établissement de même type, à Vagney. Le conseil départemental s’est alors engagé dans une démolition-reconstruction mais en structure bois (architecte : agence Tectoniques) pour 12 millions d’euros HT de travaux qui seront terminés l’an prochain. Il compte encore dans son parc immobilier trois collèges à structure métallique, qui seront placés sous surveillance renforcée.

Par ailleurs, l’évolution de population du département crée plutôt une situation de surcapacité des collèges que l’inverse. Dès lors, les élèves du Val-d’Ajol se déplaceront à 10 kilomètres, dans le collège de Plombières-les-Bains, dimensionné pour 240 élèves mais qui n’en accueille que la moitié. Ils le rempliront ainsi à nouveau. Les parents d’élèves souhaitent quant à eux œuvrer à une alternative qui garderait l’enseignement au Val-d’Ajol.

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