Au même titre que le mobilier urbain, l’éclairage public, les façades d’immeubles ou les plantations, les revêtements de sol extérieurs jouent un rôle à la fois décoratif et fonctionnel dans l’aménagement des espaces publics et paysagers. Ils constituent par conséquent des éléments décisifs de la perception visuelle des lieux et du confort des usagers. Les composantes de cette cohérence sont diverses : l’intégration au site (ancien, moderne, urbain, rural…), la liberté de créativité des concepteurs et la personnalisation de l’endroit, du quartier ou de la ville entière. Les premiers revêtements étaient extraits du sous-sol : pierre, briques, terre, sable, auxquels ont été ensuite ajoutés des matériaux de transformation comme l’asphalte, le bitume, le béton et, depuis peu, les produits composites.
Une planéité irréprochable.
Le choix d’un revêtement de sol repose sur des contraintes techniques, esthétiques, fonctionnelles et économiques avec pour critères principaux la résistance aux charges, la porosité, l’étanchéité, la gélivité, la rugosité, la résistance aux salissures, la facilité d’entretien et de réparation. Néanmoins, la règle de base reste d’assurer un déplacement sûr et confortable en toutes circonstances. Pour cela, les revêtements de sol doivent posséder certaines propriétés essentielles : une bonne adhérence afin d’éviter les risques de glissance, une planéité irréprochable afin de se préserver des chutes liées aux différences de niveau et une lisibilité claire des lieux selon leur usage, ce qui permet au piéton de délimiter précisément l’espace où il se trouve en sécurité. Sachez également que les revêtements de sol se comportent différemment vis-à-vis de l’ensoleillement, de la neige et de la pluie… Votre choix doit donc tenir compte des particularités climatiques de la région. Enfin, les méthodes d’entretien pratiquées par les services de la ville doivent être compatibles avec les revêtements envisagés.
Une vraie réflexion paysagère.
La finalité d’usage des espaces urbains est devenue si complexe et si diversifiée que la mise en place d’un revêtement de sol exige aujourd’hui des compétences professionnelles avérées. Ainsi, les calepinages relèvent désormais d’une véritable réflexion paysagère ce qui explique qu’ils soient le plus souvent confiés à des bureaux d’études spécialisés dans ce type d’opération. De même, les produits disponibles connaissent-ils un essor directement proportionnel. Tailles, couleurs, granulométries… : maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage peuvent donc, désormais, trouver pratiquement tous les revêtements qu’ils souhaitent installer et même, le cas échéant, porter leur choix sur des produits non standardisés qui font une entrée en force sur le marché. Selon la solution choisie, les aménageurs trouveront donc un système d’installation adéquat afin d’obtenir l’effet désiré. Une pose régulière, en damier, pour la voirie et les zones piétonnes, en arceaux, également pour les espaces piétonniers ou bien encore en « queue de paon » avec un agencement en courbe évoquant le plumage des oiseaux…
