Alors que le crédit d’impôt alloué aux Pompes à Chaleur par la Loi de Finances 2009 est passé depuis le 1er janvier 2009 de 50 à 40% et qu’il est prévu qu'il passe à 25% pour les années 2010 à 2012, l'Association Française pour les Pompes à Chaleur appelle, dans un communiqué publié jeudi 19 février, à calmer le jeu. "L’AFPAC souhaite sensibiliser fortement les pouvoirs publics sur l’importance de réduire plus progressivement le dispositif afin de ne pas porter atteinte à la pérennité de la filière … et à l’importante contribution que les PAC apportent à l’atteinte des objectifs des pouvoirs publics en terme d’EnR".
L'AFPAC craint en effet un "effet d’aubaine". "En cas de sortie trop brutale du dispositif, l’AFPAC craint des effets pervers comme par exemple celui d’occasionner un afflux brutal de la demande fin 2009, afflux susceptible d’entraîner une forte baisse de la qualité due à l’entrée en scène d’acteurs peu scrupuleux(...) L’activité des professionnels ayant investi dans la qualité en serait de plus gravement perturbée et discréditée. Des mécontentements pourraient de même naître de l’incapacité des acteurs réellement professionnels à gérer un tel afflux de demandes."
Rappelant l'existence depuis bientôt deux ans (avril 2007) des deux labels NF PAC et QualiPAC, (dispositifs garantissant la qualité du matériel de chauffage PAC et de l’installation), et ses actions pour professionnaliser et pérenniser la filière française des Pompes A Chaleur (680 modèles de PAC admises à la marque NF PAC; plus de 600 installateurs portant l’appellation QualiPAC à l’issue d’une formation mise en place par l’Association et le contrôle préalable de leurs installations par l’APAVE), l'AFPAC propose donc "afin de garantir une qualité d’installation optimale au consommateur dans le cadre de sa Démarche Qualité PAC", une baisse progressive du crédit d’impôt sur les 4 années de la nouvelle Loi de finances. "Après un maintien du taux du crédit d’impôt à 40% pour les années 2009 et 2010, l’Association recommande de le maintenir à 30 % en 2011 et en 2012."