Création d'un étage léger pour un cinéma converti en hôtel

-L'étage est entièrement réalisé en produits légers. -La préimpression des plaques de plâtre permet une économie.

L'ancien cinéma/music-hall de Saint-Rémy-de-Provence se reconvertit en un hôtel trois étoiles de seize chambres, spécialisé dans l'accueil de stages de photographie. Si les volumes sont reconstruits à l'identique, « pour garder la mémoire du lieu », seuls deux murs porteurs en pierre ont été effectivement gardés. En raison de la nature du terrain - il n'est consolidé que jusqu'à 3 m de profondeur - et de sa configuration - le chantier n'est accessible que par une courte ruelle interdisant la livraison de poutres de grande longueur -, la structure mise en place est autoporteuse et mixte (acier et béton), et les doublages de l'étage sont en produits légers. La structure repose, en console, sur un des murs conservés, et vient en appui sur le deuxième. Les poutres, de 15 m, ont été assemblées sur place.

A l'étage, entièrement créé, comportant seize chambres sur 300 m2, le choix s'est porté sur un système de cloisons en plaques de plâtre. «Une structure traditionnelle, à indice d'affaiblissement acoustique identique, aurait entraîné une charge supplémentaire d'environ 100 t » , explique Roland Paillat, architecte du projet. Dans les couloirs, les plaques de plâtre ont été cintrées. Pour obtenir un affaiblissement acoustique de 59 dB(A) entre les chambres, le système Prégydéco de Lafarge Plâtres mis en place est composé d'une double ossature métallique avec, de chaque côté, deux plaques de plâtre BA13 et, au milieu, de la laine de roche de 80 mm. Ce système a également été choisi pour des raisons de coût.

En effet, les plaques de plâtre sont préimprimées et, si le système coûte environ 9 francs de plus par mètre carré que des plaques traditionnelles, il permet d'économiser une couche d'impression, estimée à 12 F/m2, soit 3 F/m2 de gain. Pour Jean-Louis Gonzalès, responsable de l'entreprise Gonzalès, cotitulaire du lot peinture, «ce système permet réellement d'économiser une couche d'impression, mais un point est important : il faut que les joints soient très bien faits, et donc il faut un bon plaquiste » .

FICHE TECHNIQUE

Maître d'ouvrage : M. Godard.

Architectes : Roland et Maurice Paillat.

Plaquiste : Isolbat.

Peinture : entreprises Gonzalès et Lazzareschi.

Coût du chantier : 5,5 millions de francs HT (y compris mobilier, piscine, climatisation et ascenseur).

PHOTO : Les cloisons en plaques de plâtre ont été choisies pour leur faible poids et leur isolation phonique.

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