La violence accrue des orages est l’une des manifestations significatives du dérèglement climatique ainsi que les précipitations, de moins en moins nombreuses mais concentrées sur des périodes de plus en plus réduites. D’où un engorgement rapide des réseaux d’assainissement qui se traduit le plus souvent par des risques d’inondations, l’urbanisation croissante augmentant par ailleurs l’imperméabilisation des surfaces. Les dispositifs qui permettent une bonne régulation des eaux pluviales font donc désormais partie intégrante des programmes d’aménagement.
En ville, la construction de bassins d’orages ou l’installation de cuves de stockage enterrées représentent des travaux coûteux. De plus, ces équipements ont des besoins de maintenance élevés (pompes de relevage), tout en générant une immobilisation, en terme d’emprise foncière. La mise en œuvre de systèmes de rétention d’eau en toiture, déjà reconnue comme une alternative économique pertinente, était jusqu’alors limitée aux toitures plates inaccessibles. D’où l’intérêt du procédé Wateroof, développé par Siplast, qui permet de retenir temporairement l’eau de pluie tout en conservant l’exploitation pleine et entière de la toiture-terrasse qu’elle soit jardin, technique, multi-usages, accessible aux piétons ou aux véhicules.
« Notre système est d’autant plus pertinent que l’évolution législative va rendre chaque constructeur responsable de l’impact environnemental de son bâtiment, chaque parcelle, associée à un nouveau bâtiment, devant dès lors se comporter comme un mini bassin d’orage », souligne Emmanuel Houssin, chef Produits environnement de Siplast. Le débit de fuite – autrement dit le volume d’eau relargué sur une période donnée – devrait ainsi chuter drastiquement en fonction de la sensibilité des zones géographiques. Certaines collectivités sont en effet susceptibles d’imposer une valeur de 1 à 10 litres/s par hectare là où le DTU 43.1 dimensionne les descentes d’eaux pluviales pour un débit de 500 litres/s par hectare ! Dans la pratique, le procédé Wateroof se compose d’un géo-espaceur (Géoflow 44-1 F), qui assure le drainage et la protection de l’étanchéité, la mise en œuvre s’effectuant en pose libre sur le revêtement d’étanchéité bicouche. Une plaque Nidaroof (avec parement polyester 150 g/m2) en structure alvéolaire de type nid-d’abeille, dont la découpe s’effectue aisément au cutter, est ensuite installée. Elle offre une très bonne résistance à la compression (supérieure à 33 t/m2) – d’où la possibilité de l’employer sur des dalles de parking – ainsi qu’un indice de vide supérieur à 95 %, valeur à comparer aux 33 % d’une solution traditionnelle à base de gravillons. L’ensemble est lesté par la finition choisie par le maître d’œuvre, en fonction de la destination finale de la toiture. À noter que l’emploi de ce système en toiture végétalisée est validé par le bureau de contrôle Socotec dans le cadre d’une enquête de technique nouvelle (ETN). La hauteur du système, déclinée sur un éventail de 40 à 520 mm, permet de dimensionner l’installation en fonction des pluies de référence, l’évacuation de l’eau s’effectuant à travers un réseau d’orifices calibrés pour le débit exigé. Côté architectural, cette solution est en phase avec la tendance actuelle qui privilégie souvent les bâtiments à toitures multiples et de différents niveaux. Il suffit de ne traiter que la toiture-terrasse la plus basse, souvent située en R 1 ou en rez-de-chaussée, puis d’y faire converger l’ensemble des précipitations en provenance des autres niveaux. .
Wateroof de Siplast
Plaques de 2,40 x 1,20 m déclinées en épaisseur de 40, 60, 100 et 520 mm • Climat de plaine (altitude inférieure à 900 m) sur élément porteur et maçonnerie de pente nulle ou inférieur à 5% • Avec ou sans isolation thermique intégrée
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