Pour l’équipement des immeubles de bureaux neufs, le marché allemand plébiscite depuis cinq ans environ, les convecteurs multifonction en façade. Ce n’est pas nécessairement une bonne nouvelle pour les chauffagistes, car ces appareils sont mis en œuvre par le titulaire du lot façade. Ils sont incorporés en atelier dans les éléments de façade préfabriqués qui sont livrés tout équipés sur chantier par des spécialistes de l’enveloppe des bâtiments tels que Schüco ou Wicona. Tout ce qui revient au chauffagiste ou au climaticien est le raccordement des convecteurs multifonction aux réseaux d’électricité, de chauffage et d’eau glacée. Un convecteur multifonction, monté verticalement dans l’épaisseur de la façade ou horizontalement dans les planchers entre deux niveaux, assure le chauffage, le rafraîchissement et la ventilation. Il s’agit de ventiloconvecteurs 4 tubes, embarquant de plus un caisson double flux pour l’apport d’air neuf préchauffé et la récupération de chaleur sur l’air extrait. Chaque ventiloconvecteur comporte une prise d’air neuf extérieure, d’une seconde prise pour le rejet d’air extrait, deux ventilateurs, un échangeur pour la récupération de chaleur et une batterie eau/air alimentée par les quatre tubes. Le rendement de récupération de chaleur varie entre 75 et 90 %.
Marchés de maintenance
Comme la ventilation est décentralisée, trame par trame, les ouvrages centralisés de traitement d’air neuf hygiénique, CTA, gaines de distribution… sont fortement réduits. Les ventiloconvecteurs sont asservis à des régulateurs communicants par bus LonWorks, KNX ou BACnet et à des sondes de détection de présence. Dans chaque bureau, la fourniture de chaleur, de froid et de ventilation colle étroitement aux besoins. Si le bureau est inoccupé, l’ensemble des fonctions est mis en veille. La maintenance se révèle cependant plus coûteuse que celle de solutions centralisées. Si le ramonage des gaines de ventilation disparaît largement, chaque appareil multifonction comporte deux filtres, soit plusieurs milliers dispersés dans un immeuble de bureaux, au lieu de quelques-uns rassemblés dans des CTA. Bref, chauffagistes et climaticiens perdent une partie de leurs marchés d’installation, mais gagnent de nouveaux marchés de maintenance.
