Quelque 800 représentants des secteurs de l'industrie, du bâtiment, de la recherche et de l'investissement participent depuis jeudi à Perpignan à la deuxième conférence DERBI sur les énergies renouvelables et leurs applications à l'habitat et à l'industrie. Le secteur peut représenter une mine d'emplois futurs, dans la mise en place des équipements nécessaires pour lutter contre l'effet de serre (solaire, éolien, bio-masse, chasse aux gaspis).
Selon les organisateurs de la conférence - le pôle de compétitivité Développement des Energies Renouvelables dans le Bâtiment et l'Industrie (DERBI) du Languedoc-Roussillon et ses homologues Capenergies (PACA et Corse) et Tenerrdis (Rhône Alpes) - cette conférence internationale, qui se déroulera jusqu'à samedi, est la première de cette importance en France. Pour André Joffre, président du pôle, DERBI, créé en 2005, a déjà montré son efficacité en labellisant 33 projets en 2006, pour lesquels ont été mobilisés quelque 10 millions d'euros de financement. Déjà pour 2007, 20 projets nouveaux sont identifiés. Le pôle mobilise de manière organisée les financements de l'agglomération, des départements, de la Région, de l'Etat, mais aussi du Fonds européen de développement régional (FEDER).
"Il s'agit de la naissance d'une filière économique organisée", a indiqué M. Jean-Paul Alduy, président UMP de l'agglomération Perpignan-Méditerranée. Pour lui, "l'histoire est en train de s'accélérer", tant au niveau français qu'européen. Pour Christian Bourquin, président PS du Conseil général des Pyrénées-Orientales, DERBI est un "lieu d'échanges" qui permet de se lancer dans une dynamique de recherche grâce à des actions et des fonds publics, comme pour la reprise de la centrale solaire Thémis de Font Romeu, abandonnée par EDF, pour en faire un centre de recherche et production photovoltaïque et thermodynamique. Il s'agit aussi de prendre des places industrielles (fabrication de fours solaires domestiques à destination de l'Afrique, industrialisation de paraboles solaires Stirling).
