Conférence internationale sur l'accès au nucléaire civil : les "pros" et les "antis" communiquent

C'est le Président de la République, Nicolas Sarkozy, en personne, qui a inauguré, lundi 8, à Paris, la Conférence internationale sur l'accès au nucléaire civil, organisée dans le cadre de l'OCDE, à l'initiative de la France. Quelque 65 pays et organisations internationales (ministres, chefs d'entreprise, experts...) ont été conviés à cette rencontre de deux jours qui vise clairement à faciliter et à encadrer l'accès au nucléaire civil pour de nombreux pays dans le monde.

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Centrale nucléaire

Le Président a appelé les institutions financières internationales à favoriser ce secteur, déclarant : «Je ne comprends pas et je n'accepte pas l'ostracisme du nucléaire dans les financements internationaux, il y a là matière à scandale (...) il faut que la Banque mondiale, la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement) et les banques de développement s'engagent résolument dans le financement» du nucléaire civil. Le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, a insisté de son côté sur le fait que «l'électronucléaire peut apporter une contribution majeure au développement économique et aider à atténuer les changements climatiques».

Création d'un Institut international de l'énergie nucléaire

Tandis que le président de la Commission européenne, José-Manuel Barroso, a lui aussi, souligné qu'en «Europe, comme à l'extérieur, il faut avoir le cadre juridique le plus avancé et les normes les plus élevées en matière de sûreté, de sécurité et de non-prolifération.» Et d'annoncer prochainement «une initiative européenne» en la matière. Mais l'essor du nucléaire passe aussi par des formations adaptées. N. Sarkozy a ainsi annoncé la création d'un Institut international de l'énergie nucléaire regroupant les meilleurs enseignants et chercheurs français dans le cadre d'un réseau international destiné à former des spécialistes du nucléaire civil. Un «premier centre va être mis en place en Jordanie», a-t-il ajouté lors

de son plaidoyer.

"Révélations d'une source interne à EDF"

Face à cette mobilisation des «pros», les «antis» (via Sortir du nucléaire) ont, la veille, tenté un contre-feu : un «nouveau » rapport, issu d'une«source interne à EDF» supposé accablant contre lemanque de sûreté de l'EPR. L'association anti-nucléaire met notamment en cause le réacteur siglé Areva dans le cadre d'un fonctionnement dicté par le marché... Sans remettre en cause le véritable risque présenté par ledit marché... Dans des conditions de fonctionnement similaires, l'AP 1000 de Westinghouse et Atmea sont-t-ils exempts de tels risques ?

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