Le préfet de la Gironde devait convoquer le 1er février l’Observatoire départemental d’équipement commercial (Odec) où siègent les élus et les professionnels pour leur présenter le schéma de développement commercial de la Gironde. Le document est attendu. Le nombre de projets d’investissements commerciaux sur la grande agglomération bordelaise donne le tournis. Aujourd’hui 180 000 mètres carrés de surfaces autorisées n’ont pas encore été créées. Et près de 100 000 autres mètres carrés sont dans les tuyaux.
Projets. De gros projets émergent : 25 000 mètres carrés pour la zone Auchan 2, dont le développement est lié au gros programme de la berge du Lac, 20 hectares du domaine privé de l’Etat en cours de cession par le Port autonome au groupe Apsys (pour 10 millions d’euros environ), 12 000 mètres carrés d’extension du centre commercial des Rives d’Arcins de Bègles, 50 millions d’euros d’investissement dans un village de marques à Saint-André de Cubzac, sans évoquer le projet des arènes… Le tout dans une agglomération déjà bien dotée en surfaces commerciales : « Je ne crois pas que l’agglomération ait la capacité de faire fonctionner de manière durable tous les projets qui se présentent », déclare Laurent Courbu, le président de la CCI. Les difficultés des commerces des hangars 15 à 19, promptement vendus par Eiffage, à trouver le bon rythme de croisière accrédite l’argument. L’affaire prend un tour plus politique. Pour la première fois, la CUB entend dire ses priorités : « On ne peut pas financer une redynamisation des centres ville et les fusiller dans le dos », explique Alain Rousset. On pointe également à la c ommunauté urbaine les difficultés d’accès routiers à ces nouveaux pôles commerciaux. « Nous devons avoir une vision globale », conclut le président de la CUB qui a demandé, le 20 janvier, à Bouygues Immobilier de geler son projet de zone commerciale de la Berge-du-Lac. Le temps pour les élus d’y voir plus clair. Les prochaines CDEC s’annoncent serrées à Bordeaux.
