Pour couvrir partiellement le bâtiment des magasins généraux, les architectes ont créé une enveloppe vitrée tridimensionnelle se déployant sur la Seine et se « retournant » sur 160 m de longueur. Le cahier des charges comportait de nombreuses contraintes. Parmi les plus prégnantes, un site inondable et un niveau bas devant rester ouvert comme promenade publique. Jakob Macfarlane ont placé cette notion d’espace public au cœur de leur projet en créant des circulations en balcon sur la Seine et plusieurs places, dont une en terrasse. Amputée de plusieurs travées pour la construction du pont Charles-de-Gaulle, la structure béton s’étire encore sur 280 m, avec une largeur de 39 m. Cet ensemble de portiques et de poutrelles constitue l’un des premiers systèmes modulaires de plateaux non fermés. Cette trame a servi de base pour le dimensionnement de l’enveloppe de verre. En principe, il est interdit de construire en surplomb du fleuve, mais les architectes ont obtenu une dérogation en arguant de la présence historique d’escaliers à cet endroit. Etudiée avec RFR sur CAO selon la méthode « arborescente génératrices », la structure d’acier s’organise sur une trame verticale de 2,50 m, de manière à « s’accrocher » sur les poteaux distants de 7,5 ou 10 m. La forme des vagues de verre a été développée à partir d’une résille virtuelle orthogonale, dont certains points servent de pivot pour générer des arborescences de fuseaux. La charpente d’acier est dessinée à partir d’un composant de base unique, un tube de 12 cm de diamètre. De grands modules soudés ont été préfabriqués en atelier, puis les éléments secondaires (fuseaux) ont été boulonnés in situ. La cité étant orientée au nord-est, les apports solaires sont rares en hiver, mais des risques de surchauffe apparaissent en été. Aussi, un revêtement peu émissif limite les déperditions thermiques en hiver, alors que des motifs sérigraphiés verts, plus denses vers le sommet de l’édifice, font office de protection solaire en été.









