Quelle est l’origine de votre série photographique « Caves and Spaceships » (grottes et vaisseaux spatiaux) ?
Jewgeni Roppel : Cette série, réalisée en Géorgie, pose la question de l’évolution de nos espaces de vie depuis les grottes primitives jusqu’aux constructions futuristes. Elle confronte les courbes naturelles et artificielles, toutes constituées de couches de matière et matériaux.
Pourquoi et comment utilisez-vous la couleur et le noir et blanc ?
J.R. : J’emploie des couleurs fortes pour donner vie aux grottes, ces reliefs sauvages façonnés par la nature. Alors que j’utilise le noir et blanc pour souligner la forme des bâtiments, ces espaces inanimés construits par l’être humain.

Pourquoi comparez-vous les bâtiments à des vaisseaux spatiaux ?
J.R. : Vous ne trouvez pas que le centre de contrôle posé sur la colline ressemble à un ovni qui vient d’atterrir ? Plus sérieusement, derrière cette esthétique il y a du sens. Depuis ses origines l’être humain cherche à s’extraire de son environnement. Il est sorti de sa grotte et maintenant il aspire à quitter la Terre pour s’envoler vers le cosmos. D’où l’architecture des vaisseaux spatiaux…
Comment avez-vous choisi de présenter vos clichés pendant le festival Circulation(s) ?
J.R. : C’est très simple, j’ai pris les dimensions qu’il fallait pour faire rentrer mes photos dans la longueur totale du panneau !