Depuis le 5 septembre 1987, l’image de Grenoble est associée au tramway. Quelques mois après Nantes, la mise en circulation de la première ligne de tram de l’agglomération avait été une réussite exemplaire, notamment en matière d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Depuis, le réseau s’est largement étendu. Aujourd’hui, il compte quatre lignes, soit 34,2 km et transporte plus de 175 000 voyageurs par jour.
Les lignes sont à 92 % accessibles, ce qui vaut au Syndicat mixte des transports en commun (SMTC), l’autorité organisatrice des transports dans les 26 communes de l’agglomération, de recevoir régulièrement des récompenses nationales et européennes. Et la nouvelle direction du SMTC compte poursuivre le travail de pionnier mené depuis plus de vingt ans.
Schéma global de déplacements
Marc Baïetto, nouveau président du SMTC, vice-président chargé des déplacements de Grenoble Alpes Métropole et vice-président en charge de la politique des déplacements et des transports publics au conseil général de l’Isère, insiste sur l’intérêt d’inscrire le tramway dans un schéma global de déplacements propres à la physionomie de la région grenobloise. « Nous avons deux problématiques : les entrées dans l’agglomération, et les déplacements internes. Nous avons jusqu’ici répondu à la seconde puisque 44 % de la population se trouve à moins de 400 m d’une ligne de tramway. Il est temps de s’attaquer à l’entrée en transports en commun dans la ville. » Et de citer notamment le projet d’une cinquième ligne qui devrait relier Grenoble au Fontanil (11 km), en direction du nord, là où se concentre l’essentiel des bouchons quotidiens. Les études préalables sont en cours pour une mise en service en 2012.
Autre grand projet, le prolongement de la ligne B, de la gare vers la Presqu’île scientifique, dans le cadre d’un projet d’aménagement urbain de cette zone. Mais pour l’élu, qui concentre aujourd’hui toutes les casquettes des politiques de déplacements de l’agglomération, il n’est pas question de céder aux sirènes de la mode, aussi durable soit-elle. La ligne C a coûté 450 millions d’euros au SMTC, soit 33,33 millions d’euros/km. Pour lui, il doit être prouvé que la solution tramway est la plus adaptée sur un trajet donné.

