Comparable aux Galeries Lafayette, Au Pont Rouge incarnait, en 1907, le grand magasin moderne. Aujourd'hui, c'est en s'inspirant des technologies et en s'éloignant des typologies classiques - zones de présentation, de stockage, ou d'emballage -que ce lieu de commerce innove. Un système robotique qui jouxte l'atrium prend en charge toutes les opérations après la mise d'un produit dans un panier virtuel. Il déleste les employés des démarches logistiques afin qu'ils puissent conseiller la clientèle, laquelle peut explorer le bâtiment les mains libres, en toute sérénité, avant de récupérer son achat en mains propres ou de se le faire livrer.
Les panneaux de verre translucide qui longent la façade sans toucher à l'enveloppe historique forment une galerie de 100 m de long. S'étirant sur tout le périmètre du bâtiment, ces salons de vente ou d'exposition diffusent la lumière naturelle jusqu'à l'atrium, tandis que des parois successives définissent des espaces spécifiques. Le plafond de métal expansé révèle les éléments structurels et les équipements techniques. Les espaces s'interconnectent avec une grande fluidité, grâce aux différents degrés de transparence des parois que des dispositifs lumineux accentuent. Le spa est aménagé avec des vitrages translucides fixes ou coulissants, sol en résine blanche et plafond de résille métallique. Plus inattendue, la selfie room est un tunnel de lumière. Son long mur-miroir réfléchit une résille métallique courbe diffusant un éclairage indirect étudié afin de ne produire aucune ombre sur les visages. De quoi réussir son autoportrait et le transmettre sur les réseaux sociaux, assurant ainsi la publicité de ce temple 2.0 de la consommation.
MAÎTRISE D'OUVRAGE : Au Pont Rouge
MAÎTRISE D'ŒUVRE : Cheungvogl, Judy Cheung et Christoph Vogl, architectes
SURFACE : 15 864 m2
MATÉRIAUX : verre translucide, métal expansé, résine
FABRICANTS : Erco, Artemide, luminaires
LIVRAISON : 2016




