Chaudières : évaluer les rendements et la pollution

Le rendement et les émissions de polluants des chaudières ne se mesurent pas in situ mais s'évaluent en fonction de différents paramètres : âge de la chaudière, technologie du brûleur, puissance nominale, etc.

L'entretien des chaudières de 4 à 400 kW est désormais obligatoire depuis la publication au Journal Officiel, le 31 octobre 2009, de l'arrêté du 15 septembre 2009. Cet entretien comprend notamment l'évaluation du rendement des chaudières et celle des émissions de polluants. C'est une méthode purement statistique qui a été retenue, elle ne repose pas sur une mesure de performance réelle excepté pour le CO ambiant et les fumées pour certains types de chaudières. La méthode tient compte de l'âge de la chaudière, du type de combustible et de la puissance nominale. La réglementation précise les formules logarithmiques qui s'appliquent dans chacun des cas. Pour faciliter la tâche des installateurs, les professionnels ont édité un guide publié par l'association Énergies et Avenir, et élaboré des abaques issus de ces formules de calcul. Un outil beaucoup plus pratique à manier.

L'objectif est de permettre au client de l'installateur de comparer le rendement de sa chaudière, avec celui d'une chaudière de référence par rapport aux meilleures technologies disponibles sur le marché en 2009. Pour le fioul et le gaz, ce sera une chaudière à condensation de même puissance. Pour les systèmes biomasse, en fonction du combustible, la réglementation fixe les rendements les meilleurs actuellement.

Bien évidemment, il ne s'agit pas des rendements réels des machines. Le guide des professionnels signalent que « les caractéristiques techniques de certaines installations peuvent limiter la capacité à atteindre ces valeurs de référence ; cette précision est à indiquer sur les fiches d'attestation au regard de la phrase « sauf impossibilités techniques liées à l'installation ».

Le guide soulignent quelques précautions, parfois élémentaires. Ainsi, les professionnels rappellent qu'il est interdit « d'installer une chaudière à condensation en remplacement d'une chaudière standard sur un conduit shunt ne disposant pas d'un avis technique. »

L'article 1er de l'arrêté du 15 septembre stipule qu'à « l'issue de l'entretien de la chaudière, la personne l'ayant effectué fournit les conseils nécessaires portant sur le bon usage de la chaudière en place. » L'attestation d'entretien que doit désormais délivrer l'installateur dans un délai de 15 jours suivant la visite doit préciser le résultat de l'évaluation du rendement et la valeur de référence correspondante. L'intérêt étant d'inciter le client à changer sa chaudière si nécessaire ou de lui faire prendre conscience du décalage entre son équipement et une installation optimisée. Suivant le même principe, elle doit également comporter les valeurs concernant les émissions de polluants.

Évaluation des polluants

De la même manière, la réglementation demande à l'installateur d'évaluer les émissions de polluants des chaudières. Ces polluants sont les émissions d'oxydes d'azote (monoxyde et dioxyde), les émissions de poussières et les émissions de composés organiques volatils (COV). L'évaluation se fait cette fois ci en fonction du combustible (gaz, fioul, biomasse) et de la technologie du brûleur ou de l'âge de la chaudière. Il se compare à des valeurs de référence précisées par la réglementation et communément admises. Le guide rédigé par les professionnels précise notamment que les valeurs évaluées des émissions d'oxydes d'azote ne peuvent être comparées à des valeurs d'émissions éventuellement fournies par un analyseur de combustion, ces valeurs étant en particules par million (ppm) et non corrigées à un taux de 0 % d'oxygène.

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