Le bilan de l'actuel contrat de plan vous satisfait-il ?
Pas entièrement car il y a un retard sensible dans les investissements de l'Etat, notamment pour les routes et l'aménagement de la Loire, alors que la région a scrupuleusement respecté ses engagements financiers. Il nous reste un an pour rattraper ce retard. Je ne veux pas que le nouveau contrat de plan s'ouvre avec le solde de l'ancien. Mais certains retards viennent aussi de collectivités qui manquent de projets. Pour le futur, je souhaite donc qu'on travaille le plus possible en amont pour définir des projets qui seront effectivement mis en oeu-vre dans les 5 ans.
Quelle méthode allez-vous proposer pour élaborer ce contrat ?
Je veux que la préparation du contrat de plan soit un moment de consultation et de dialogue le plus large possible. Il faut impliquer tous les partenaires afin que ce contrat ne soit pas porté que par le conseil régional.
Entre octobre et mars-avril, la discussion sera générale et ouverte, chacun pourra avancer ses propositions.
Nous organiserons ensuite cinq forums thématiques dans les départements qui déboucheront au printemps dans un grand forum régional sur l'aménagement du territoire. C'est seulement à partir de cette date que nous définirons notre projet régional et que nous pourrons négocier avec l'Etat pour signer le contrat à l'automne.
Quelles sont les grandes lignes de votre politique d'aménagement du territoire ?
Nous proposerons avant tout que le contrat de Plan soit un instrument pour assurer les grands équilibres régionaux entre le Val de Loire qui marche bien, le nord et le sud de la région qui ont plus de difficultés, mais aussi entre les villes et les campagnes ; ce sera en particulier l'objet des contrats d'agglomérations que nous préparons. A partir de là, tout est envisageable et tout sortira du débat. Nous voulons également réévaluer des politiques qui n'ont pas assez de place, comme le sport ou la culture.
Quels seront les grands chantiers d'infrastructures prioritaires ?
Dans le domaine routier, il faut développer les liaisons entre capitales départementales comme Chartres-Orléans, Tours-Châteauroux, Tours-Chartres.
Il faut également investir fortement dans le rail. Pour le fret, nous travaillons sur trois pôles intermodaux : Orléans, Tours et Châteauroux-Vierzon. Pour le trafic voyageurs, notre objectif est de rouvrir la ligne Orléans-Chartres, ce qui coûtera moins que les 700 millions de francs annoncés.
Nous proposerons également d'étudier la ligne Châteauroux-Tours. Pour Orléans-Montargis, c'est plus compliqué.