Ça a coûté « un pognon de dingue »

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Action cœur de ville, une boîte à ressorts

« Le plus bel exemple de décentralisation dont notre pays a besoin » : c'est l'hommage rendu, le 7 octobre dernier, par le président de la République aux différents partenaires d'Action cœur de ville (ACV) lors de leurs dernières rencontres nationales. Emmanuel Macron a marqué de son empreinte personnelle ce programme phare, lancé officiellement en mars 2018. Jamais l'Etat n'avait mis sur la table une telle somme - 5 Mds € - en vue de redynamiser les fonctions de centralité des villes moyennes. Chemin faisant, le gouvernement a rodé l'approche par-tenariale qui a été systématisée dans le nouvel outil mis au service de l'ingénierie des villes et intercommunalités petites et moyennes : l'Agence nationale pour la cohésion des territoires, née en janvier 2020.

Porté depuis lors par cette dernière, ACV a fourni une rampe de lancement aux opérations de redynamisation du territoire (ORT) créées en octobre 2018 par la loi Elan pour décloisonner logement et commerce, et plébiscitées par la majorité des 222 villes moyennes sélectionnées. Ces dernières ont servi de laboratoire à deux politiques majeures du quinquennat (lire p. 13) : le fonds Friches et la lutte contre l'artificialisation des sols, cheval de bataille des « territoires pilotes de la sobriété foncière » intégrés dans ACV. L'adhésion transpartisane offre un argument tactique à la campagne du président sortant, qui promet une nouvelle programmation entre 2023 et 2026.

Le GPE tout à la fois confirmé et recalé

En février 2018, le Premier ministre, Edouard Philippe, et sa ministre des Transports, Elisabeth Borne, confirment la réalisation du Grand Paris Express dans son intégralité, soit 200 km de lignes nouvelles et 68 gares. Sept mois auparavant, l'explosion des coûts, de 23 Mds € en 2013 à 35 Mds €, avait conduit le gouvernement à réexaminer le projet. Certaines lignes s'étaient alors retrouvées sur la sellette, notamment la 17 (Saint-Denis Pleyel/Le Mesnil-Amelot) et la 18 (Orly/Versailles). La décision s'accompagne cependant d'un recalage du calendrier : le chantier du siècle devrait s'achever dans son ensemble à l'horizon 2030 comme prévu, mais l'ouverture de certains tronçons est repoussée, parfois de plusieurs années, la priorité étant donnée aux lignes olympiques. Finalement, seule la ligne 14 arrivera à temps pour les JO de 2024.

Marseille sous une pluie… de millions

Un plan rien que pour la cité phocéenne baptisé « Marseille en grand », voilà où mène l'amour d'Emmanuel Macron, amateur de ballon rond, pour l'OM. Son annonce, début septembre, d'un soutien conséquent pour faire à nouveau briller la deuxième ville de France ne fut pas une parole en l'air.

Cinq mois plus tard, la SPLA-IN qui pilotera la rénovation de 470 écoles, dont 174 très dégradées, est née. A la clé, 400 millions d'euros de subventions de l'Etat et 650 millions d'euros de garantie d'emprunts. Idem pour les transports en commun, autre point faible du territoire. Cette fois-ci, c'est la métropole qui va bénéficier d'une enveloppe de 256 millions d'euros de subventions à laquelle s'ajoute une avance remboursable de 744 millions d'euros. Et pour en vérifier la bonne affectation, l'Etat participera au groupement d'intérêt public dédié.

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