« Grâce au travail conjoint de leurs équipes de recherche et développement, Rector Lesage et Wienerberger France ont finalisé une offre systémique qui conjugue la structure verticale et sa jonction horizontale ». Marc De Saint-Roman, directeur général adjoint de Rector Lesage, résume en ces termes la démarche technique et commerciale conjointe des deux industriels du gros œuvre, tous deux basés en Alsace : d’un côté, le spécialiste mulhousien de la préfabrication en béton armé à travers ses thermoprédalles ; de l’autre, Wieneberger France, basé à Achenheim (ouest de Strasbourg) pour ses briques de 20. Le système s’adresse prioritairement au logement collectif.
Rupteurs intégrés
« Les performances des briques de 20 se sont multipliées par deux au cours des dix dernières années », argumente Denis Ruhlmann, attaché de prescription pour l’Est de la France de la filiale française du groupe autrichien, numéro 1 mondial de la terre cuite. Face à la forte croissance des logements collectifs à basse consommation associant le béton banché et l’isolation thermique par l’extérieur, Rector Lesage a réagi : « Pour atteindre le coefficient psi de 0,6 en rupture de pont thermique, le béton ne suffit pas. L’association avec la brique apporte une solution qui répond également aux exigences des réglementations parasismique et acoustique », se réjouit Maurice Ramstein, directeur marketing du groupe familial mulhousien. Le bureau d’études Pouget a confirmé les performances du système associant les deux produits, ouvrant ainsi la voie à l’homologation, en 2011, par le Centre scientifique et technique du Bâtiment (CSTB).

L’innovation répond à la tendance observée par Francis Lagier, P-DG de Wienerberger France : « Depuis quatre ans, l’économie revient au centre du débat sur la performance énergétique du bâtiment ». Ce constat pousse les industriels à chercher des solutions fiables et conformes aux habitudes des entreprises de gros œuvre. Représentant l’Union nationale des des techniciens et économistes de la construction à la table ronde animée par Le Moniteur le 6 décembre à Ribeauvillé, François Freyburger, d’Immobilière Services (Mulhouse), le confirme : « L’ITI va revenir ». Ingénieur thermicien chez EDA (Belfort), Laurent Mouge, qui a participé à la conception des moteurs de calcul de la réglementation thermique 2012, partage ce pronostic.

Sufaces optimisées
« Dans le quartier des Poteries à Strasbourg, nous prévoyons de passer en ITI un ensemble d’une soixantaine de logements répartis dans deux à trois immeubles programmés pour 2013 », annonce Philippe Woessner, directeur construction chez Promogim.
Les promoteurs se montrent d’autant plus intéressés que le système associant brique et béton optimise la surface habitable des logements.