BRETAGNE L'Etat rassure les travaux publics sur le prochain contrat avec la région

L'assemblée générale de la FRTP recevait le 21 mai Yves Mansillon et Ambroise Guellec. Le préfet de région et le vice-président du conseil régional ont évoqué les priorités de 2000-2006.

Aujourd'hui, avec un contrat de Plan 1994-1998 rallongé d'une année, on estime à environ 18 % le volume de crédits routiers qui n'ont pas été engagés. Sur une enveloppe de 4,3 milliards de francs prévue théoriquement sur cinq ans, le manque à gagner pour les entreprises de TP a été important. Sur une moyenne d'autorisation de programmes de 800 millions chaque année (sur cinq ans), les deux derniers exercices ont plafonné à 400 millions de francs. Mais, à la veille de la négociation des contrats de Plan Etat-régions en juillet, Yves Mansillon, préfet de la région, et Ambroise Guellec, vice-président du conseil régional, ont préféré évoquer les priorités plutôt que de ressasser le passé.

« Les enveloppes régionales du contrat de Plan s'annoncent à un niveau tout à fait normal. Pour la Bretagne, nous souhaitons que la réalisation d'infrastructures nouvelles garde toute son importance et qu'à l'intérieur de cela, les investissements routiers trouvent une bonne place », a résumé Ambroise Guellec. Yves Mansillon, évoquant le schéma de services collectifs des transports, a rappelé « la très large prédominance de la route jusqu'à présent, la progression soutenue de l'aérien, le fort potentiel du TGV et le plafonnement du trafic des ports bretons ». Il faut achever l'A84 (route des estuaires), la mise à deux fois deux voies de la RN164 (Bretagne centrale) et, sur le réseau existant, poursuivre l'amélioration de la sécurité et le contournement des grandes agglomérations. « Sans anticiper sur le prochain contrat de Plan, cette tendance générale devrait être confirmée », a-t-il déclaré.

Axe Paris-Laval. Quant au TGV, dans la phase des travaux jusqu'à 2010, 3 à 4 milliards de francs pourraient être investis sur un total d'une bonne dizaine de milliards. Cela permettrait d'avancer les travaux sur l'axe Paris-Laval, contournement de la capitale mayennaise inclus. Reste que la Bretagne s'est toujours déclarée favorable au démarrage des travaux sur les lignes Rennes-Quimper et Rennes-Brest. « Les routières seront intéressées par ces travaux à venir. Sur ces axes SNCF, les aménagements routiers représentent grossièrement 1,5 milliard de francs de travaux », a souligné le préfet. Attentif au propos du représentant de l'Etat, Jean-Pierre Barthélémy, président de la FRTP a rappelé « qu'il ne fallait surtout pas croire que le plan routier breton était terminé ». Citant une récente étude de la direction régionale de l'équipement, il a indiqué que « 12 milliards de francs d'investissement étaient à prévoir en Bretagne dans les vingt années à venir sur les routes nationales ».

Autre préoccupation soulevée par Jean-Pierre Barthélémy, la fongibilité des enveloppes : « La priorité du prochain Plan semble devoir être ferroviaire. Nous y sommes évidemment favorables. Mais cette priorité ne doit pas se réaliser au détriment de la route. Ensuite, ce choix ne doit pas bloquer des financements, pour des projets ferroviaires non prêts, alors que des projets routiers, prêts, seraient bloqués par manque de financement », a-t-il conclu.

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Jean-Pierre Barthélémy, président de FRTP : «La priorité ferroviaire du prochain Plan ne doit pas se réaliser au détriment de la route.»

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