Porte d'entrée de la Bretagne pour les touristes britanniques, le terminal ferry du Naye de la gare maritime de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) va être remis à flot par la région Bretagne qui va engager 150 M€ dans de nouvelles infrastructures. « C'est l'investissement le plus important programmé par la région sur le territoire breton d'ici à 2027 », a déclaré Loïg Chesnais-Girard, président du conseil régional.
Une concertation préalable a été lancée fin 2020, avant l'enquête publique qui aura lieu l'année prochaine. La Sembreizh, bras armé de la région, a déjà retenu les équipes de maîtrise d'œuvre et lancera les appels d'offres également en 2023. Ce vaste chantier se déroulera entre 2024 et 2026 sur plusieurs fronts, dans un port qui restera en activité.
Au cœur du projet, la nouvelle gare maritime a été confiée à un groupement porté par l'agence Arep, avec le bureau d'études Egis Bâtiments Centre-Ouest, Madec Architectures, Lalu (paysagiste) et Atixis (sécurité incendie). La promesse est de transformer la gare pour en faire « un nouvel archétype architectural et de mobilité post-carbone ». Tourné vers la ville intra-muros, le nouveau bâtiment d'environ 7 000 m2 SP concentrera les services sur deux niveaux afin de limiter son emprise au sol. Sur le terre-plein extérieur, des aménagements plus perméables et végétalisés permettront de lutter contre l'effet d'îlot de chaleur. Réalisé majoritairement en pierre massive et en bois, ce projet de 27,5 M€ HT devrait être livré courant 2025.
Opération de dragage et déroctage à venir. Côté mer, des travaux d'envergure, conduits par Artelia, seront réalisés sur les ouvrages et outillages. Le poste à quai n° 1, datant de 1978, sera déconstruit afin de réaliser un nouveau front d'accostage-amarrage avec une rampe d'accès pour les véhicules et une passerelle couverte pour les piétons. L'installation de l'électricité en bord à quai permettra aux ferries de couper les moteurs pendant les escales. Avant l'écluse du Naye, les embectages nord et sud, actuellement en fin de vie, seront reconstruits et sécuriseront l'accès aux bassins intérieurs. Enfin, une opération de dragage et déroctage est envisagée dans les chenals et l'avant-port. Quelque 100 000 m3 de matériaux seront à extraire. Ces travaux feront l'objet d'études géotechniques pour définir la méthode d'extraction la moins agressive.