Inaugurées à Saint-Pétersbourg le 21 novembre dernier, les installations de traitement des boues par incinération sont intéressantes à deux points de vue : elles sont capables de traiter 1 000 t de matière sèche par jour, au moyen d'une gestion centralisée automatique ; elles constituent une vitrine du savoir-faire français pour les pays de l'Est, où les besoins sont énormes.
En s'associant à OTV pour créer la SEM Saint-Pétersbourg Eau-pure, la société municipale Vodokanal avait pour objectif le traitement des boues de deux stations qui reçoivent les effluents des 5 millions d'habitants de l'ancienne Léningrad, pompés dans la Neva. A cela s'ajoutent des rejets importants des industries métallurgiques et textiles. Jusqu'à présent stockées dans des fosses à l'air libre, en périphérie de l'agglomération, les 1 500 t de boues quotidiennes sont désormais incinérées. Après dégrillage et cyclonage, les boues sont pompées avant d'être introduites dans les quatre lignes de combustion, dont les fours Pyrofluid présentent un diamètre de 6,70 m sur 12 m de haut. Les fumées sortent à 850 °C et sont réutilisées pour la fluidisation des fours et la production de vapeur qui améliore la déshydratation dans la phase de centrifugation. Leur rejet final s'opère après dépoussiérage et lavage. Montant du marché : 195 millions de francs.
photo : Jusqu'à présent, les boues pâteuses
étaient évacuées par camions vers des fosses de stockage à l'air libre. Aujourd'hui, elles sont incinérées sur quatre lignes, après dessablage et déshydratation. La gestion des installations est centralisée.