Le conseil départemental des Bouches-du-Rhône structure sa politique énergétique. Il vient d'abord d'augmenter de 1 000 euros la prime Eco-Renov qui a permis de traiter 13 500 logements depuis sa création en 2016, pour un montant total de 157 M€ de travaux dont 30 M€ financés par la collectivité. Cumulable avec la prime fioul ou la prime air-bois pensées pour encourager le remplacement des chauffages les plus polluants, la nouvelle mouture de l'aide peut représenter jusqu'à 25 % du coût TTC des travaux éligibles dans la limite de 4 000 euros.
Par ailleurs, lors de la commission permanente du 5 avril, la collectivité compte soumettre au vote des élus le projet de société publique locale (SPL) Energies de Provence. Créée avec la métropole Aix-Marseille-Provence avec laquelle elle partagera à parité le capital de 3,5 M€ au départ, la SPL se concentrera sur les installations photovoltaïques en vue de couvrir 100 % des consommations énergétiques des Bouches-du-Rhône d'ici 2050. Les communes et les EPCI qui le souhaitent pourront par la suite en devenir actionnaires.
Centrales photovoltaïques. Ces dernières mesures interviennent alors que le conseil départemental vient de confier à Solarhona, une filiale de Compagnie nationale du Rhône spécialisée dans l'énergie solaire, un contrat pour la réalisation et l'exploitation de centrales photovoltaïques sur les toits de 39 collèges, soit environ 7,7 MWc. La société interviendra via une autorisation d'occupation temporaire (AOT) du domaine public d'une durée de vingt ans. En contrepartie des recettes générées par la vente de l'électricité produite, elle versera une redevance sur la base d'une part fixe de 1 euro par mètre carré mis à disposition et d'une autre variable indexée sur la production d'énergie des centrales (0,8 euro par MWh). A terme, 40 % de la consommation électrique des 132 collèges publics des Bouches-du-Rhône doit provenir du solaire. Pour cela, la collectivité prévoit de solariser 11 autres établissements.