Bouches-du-Rhône Alexandre Medvédowski : « Arrêtons la guérilla sur les grands projets »

Le nouveau président de la commission économique du Conseil général des Bouches-du-Rhône veut relancer les dossiers structurants du département.

Quelle est votre priorité pour redynamiser l'économie du département ?

D'abord, mettre un terme au climat de guérilla permanente qui règne chez les décideurs. Les antagonismes politiques nuisent au développement économique. Trop longtemps on a joué à ce jeu imbécile et dangereux qui consistait à opposer tel dossier à tel autre, à traîner les pieds pour financer tel projet, sous prétexte qu'il profitait davantage au voisin qu'à soi-même. Lorsque je vois que le Conseil général possède une agence de promotion économique et que la Chambre de commerce développe un instrument identique, je crie au fou ! Je veux arrêter ces querelles mesquines et ces conflits de territoires stériles. C'est la raison pour laquelle, le Conseil général va s'investir de manière plus significative dans Euroméditerranée. Ce qui est bon pour Marseille est bon pour le département, et réciproquement. J'espère que tous les responsables des collectivités des Bouches-du-Rhône partagent cette analyse.

Sur quels dossiers allez-vous concentrer votre action ?

Euroméditerranée constitue une carte maîtresse pour le renouveau économique du département. Il faut conforter les objectifs de ce projet et accélérer sa montée en régime. Parallèlement, l'Eurôpole de l'Arbois, notamment grâce à la gare TGV, arrive à maturité. Cet outil est bien positionné sur le créneau de la recherche, de l'environnement et de l'eau. Il faut à présent tout mettre en oeuvre pour lui permettre d'accueillir le Synchrotron, ce qui pourrait générer des centaines d'emplois. Autre dossier essentiel : le Réseau de Transports rapides entre Aix, Marseille et l'Etang de Berre. On a perdu 20 ans pour lancer ce projet. Il faut désormais prendre nos responsabilités et réaliser le RTR. Même si le coût en est élevé, cet équipement est le seul moyen de résoudre le problème des transports et de pollution. Enfin, il faut finaliser la plate-forme logistique Grans-Miramas, maillon décisif pour les échanges de marchandises entre le département et les grands axes européens.

En 1997, le Conseil général avait décidé d'aider les entreprises du BTP en accordant des prêts aux communes qui réalisaient des travaux de proximité. Cette mesure sera -t-elle reconduite ?

La bonne santé du BTP est pour moi un souci constant. J'étudie actuellement les meilleures formules pour aider les entreprises à sortir de la crise. Le président du Conseil général a annoncé que 3 milliards de francs seraient investis chaque année dans l'économie départementale. Le secteur de la construction devrait prioritairement bénéficier de cette relance.

PHOTO : Alexandre Medvédowki : «On a perdu vingt ans pour lancer le projet du Réseau de transports rapides entre Aix, Marseille et l'Etang de Berre.»

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