Réservée aux riverains avec un contrôle par borne d'accès, la zone à trafic limité (ZTL) bordelaise « a dépassé celles de Montpellier, Nantes ou Strasbourg », selon la municipalité. L'extension menée depuis 2020 (de 27 à 44 km de voies) n'est pas terminée puisque la superficie de la ZTL sera portée à 259 ha d'ici la fin du mandat municipal contre 172 en 2020. Après les abords de la place Gambetta cet été, les alentours de l'église Saint-Michel seront le prochain quartier emblématique fermé aux voitures, dès février 2025. La Ville assume « une volonté politique de rééquilibrage de l'espace au profit du piéton : la moitié de la chaussée est dévolue à la voiture alors que ce mode de transport ne représente plus que 27 % des déplacements en ville », dénonce Pierre Hurmic, le maire (EELV) de la Ville. Marche (39 %), transports en commun (16 %) et vélos (14 %) sont désormais largement majoritaires, en continuelle progression, mais mal dotés.
Bancs et fontaines. Cette politique de ville apaisée s'accompagne d'aménagements favorables au marcheur, avec, depuis 2020, l'ajout de bancs (130 de plus) et de fontaines (170 mises en eau) dans l'espace public, la création de 15 000 stationnements vélos et la plantation d'arbres de grande hauteur afin d'aménager des couloirs ombragés. Enfin, dans les rues commerçantes les plus fréquentées du centre-ville, une mesure pied-à-terre s'impose aux cyclistes, skateurs et trottinettistes.