BORDEAUX Après la visite du Directeur de l'Agence de rénovation urbaine Le grand projet de ville est relancé pour quatre quartiers

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« Nos chemins vont bientôt se croiser à nouveau », a lancé, mercredi 26 mai, Philippe Van de Maele, le directeur de l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) à ses interlocuteurs girondins à l'issue d'une journée qu'il a consacrée à l'agglomération bordelaise.

Le matin même, lors d'une réunion avec les acteurs du renouvellement urbain, il avait clairement indiqué que les dossiers des quartiers Bordeaux Saint-Jean, Carriet à Lormont, Bousquet à Bassens et 8 mai 1945 à Cenon seraient à l'ordre du jour du comité d'engagement de l'Anru, probablement dans la deuxième quinzaine du mois de juin.

La satisfaction est réelle pour les élus de l'agglomération qui ne cessent, depuis des années, de remettre en forme des dossiers, afin de les rendre conformes aux nouvelles dispositions nationales et pour les bailleurs sociaux qui ont bouclé les négociations avec « La Foncière ». De grands chantiers, déjà initiés pour certains, devraient donc bénéficier des financements nécessaires : démolition-reconstruction de plus de 350 logements sur la cité Carriet de Lormont, soit 75 millions d'euros d'investissement si l'on y inclut les équipements publics, notamment scolaires ; poursuite du renouvellement du quartier des Bousquet à Bassens, soit 37 millions d'euros d'investissement global ; restructuration du quartier du 8 mai 1945 à Cenon, avec la démolition-reconstruction de plus de 600 logements ; démolition de 440 logements et construction de 350 dans le quartier Saint-Jean à Bordeaux (100 millions d'euros).

Inquiétudes sur les crédits Feder

Après leur passage devant le comité d'engagement de l'Anru, l'ensemble de ces opérations seront contractualisées dans des conventions d'application qui préciseront les cofinancements et désigneront les maîtres d'ouvrage, probablement d'ici à la fin de l'été. Un obstacle demeure toutefois : la difficulté pour l'Etat de s'engager au niveau initialement négocié sur les crédits issus du Feder, très sollicités en ces temps de rigueur budgétaire. « Il s'agit de 30 millions d'euros », rappelle Etienne Parin, l'homme-orchestre du GPV à Bordeaux, des crédits destinés à financer surtout les équipements publics comme à Lormont, des aménagements urbains à Bassens voire l'enfouissement de lignes électriques comme à Cenon. « Je ne pourrai pas tout financer à 50 % », confirme au « Moniteur » Alain Gehin, le préfet de la Gironde.

Comme souvent, c'est vers la communauté urbaine de Bordeaux et le conseil général de la Gironde que les élus de la rive droite vont devoir notamment se tourner. Ils ont déjà essayé de les convaincre de cofinancer le projet de parc des Coteaux, vaste trame verte d'agglomération destinée à faire le lien entre les communes de la rive droite impliquées dans le GPV. Sans succès à ce jour.

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