Blois : le projet de l'Hôtel-Dieu bloqué par les recours

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Le projet d’Histoire & Patrimoine prévoit notamment la création de 97 appartements et de 111 places de stationnement.

Depuis cet été, le groupe Histoire & Patrimoine, filiale d'Altarea, est officiellement propriétaire de l'Hôtel-Dieu, à Blois (Loir-et-Cher), un ensemble de bâtiments classés qui ont longtemps abrité des services de l'Etat. Vendu 3,2 millions d'euros par la Ville et désormais vide, cet ancien hospice situé face à la Loire doit être reconverti en logements.

Histoire & Patrimoine prévoit d'y investir 25 millions d'euros pour créer 97 appartements, 111 places de stationnement sur l'ancien parking en surface et 1 000 m2 de surfaces muséales, consacrés à l'art religieux et au sculpteur blésois Bernard Lorjou, ainsi qu'un commerce. Mais le projet, annoncé dès 2019, est bloqué par l'association des Amis de l'Hôtel-Dieu. Celle-ci conteste la vente au privé d'un « joyau » architectural et paysager de la ville. Elle dénonce aussi le fait que les toitures « seraient défigurées car percées par près d'une cinquantaine de lucarnes et de châssis ». Elle s'oppose enfin au parking, « à contrecourant de l'écologie urbaine », où elle aurait souhaité voir un jardin. Sur les quatre recours déposés, deux ne sont toujours pas purgés : l'un en appel, déposé cet été auprès de la cour d'appel de Nantes contre le permis de construire d'août 2021, l'autre contre une délibération du conseil municipal.

« Pas de démolition ». Pour tenter d'apaiser la situation, Histoire & Patrimoine a organisé il y a peu une réunion avec l'association. L'architecte Bertrand Monchecourt a assuré aux opposants qu'il n'y aurait « pas de démolition, pas de percement, ni de création d'escalier » et que les charpentes seraient préservées. Le projet extérieur, a-t-il ajouté, a été élaboré avec les services de l'Etat. Quant au parking, impossible de l'implanter en sous-sol du fait du plan de prévention des risques d'inondation.

Les membres de l'association, eux, ont réitéré leur opposition déterminée à un projet « néfaste et contre-nature, imposé faute de toute concertation ». Le programme va donc rester en suspens. « Tant qu'il y aura des recours, on ne peut pas commencer », résume Axelle Marcadier, directrice production et grands projets chez Histoire & Patrimoine.

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