Bilan électrique 2008 : la demande continue de croître

C’est la crise, les prix de l’énergie étaient élevés, et pourtant, la demande électrique française a encore progressé l’an dernier. C’est ce qu’indique Dominique Maillard, président du directoire de RTE, en présentant le bilan de l’année écoulée.

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© RTE

Certes, la hausse n’est «que» de 1,2% par rapport à l’année 2007, corrigée des aléas climatiques et de l’effet année bissextile. Mais cela fait quand même 486,1 TWh. Certes aussi, c’est la demande domestique qui tire à la hausse la consommation, avec +3%, alors que celle de la grande industrie est en recul, de 2,6%, probablement à cause de la crise. Néanmoins, RTE note que le recul avait été de 3,2% en 2005, avant de se fixer à -1% en 2006 et à -1,7% en 2007. Un bémol donc par rapport à ce qu’indiquait le pdg d’EDF devant les parlementaires, en décembre dernier. En outre, même si, en 2008, aucun «record» de demande n’a été battu, D. Maillard, souligne que début janvier 2009 (du 5 au 7) montre que la pointe hivernale continue, elle-aussi de croître, plus rapidement que la consommation (et donc les besoins de capacités en pointe). RTE note aussi, contrairement à de récentes allégations, que la France n’a été que «légèrement importatrice» (1 000 MW) sur les deux derniers jours de «pointe», et exportatrice le 5 janvier (100 MW).

Le solde exportateur diminue encore

Des échanges avec l’étranger qui, dans l’ensemble, ont progressé de 5% par rapport à l’année précédente, à 116,2 TWh. Mais, le solde exportateur est en retrait de 9 TWh, pour descendre à 47 TWh. «Un phénomène qui se poursuit depuis plusieurs années», ajoute le président de RTE, et qui montre à la fois que le «système électrique français reste exportateur», mais aussi qu’il existe «un rapprochement des prix de marché entre la France et certains autres pays». On notera ainsi que les échanges avec l’Espagne sont plus équilibrés qu’auparavant. De plus, les jours où la France a été importatrice nette s’élèvent à 6 seulement, contre 20 en 2007.

Enfin, côté production nette, la croissance est relative (+0,8%) à 549,1 TWh, avec un nucléaire stable (418,3 TWh ; -0,1%), une bonne hydraulicité (68,0 TWh ; +7,4%) et un retrait du thermique à flamme (53,2 TWh ; -3,3%). Mais on assiste à une percée de l’éolien, qui dépasse, pour la première fois, 1% des fournitures, avec 5,6 TWh (+37,4% sur 2007).

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