Besançon : la municipalité lance ses chantiers pour le climat

Réservé aux abonnés
Image d'illustration de l'article
Végétalisée, la cour de l’école Brossolette comprend notamment un espace nature ouvert à tous en dehors des périodes scolaires

A Besançon (Doubs), l'équipe municipale à majorité EELV élue en 2020 met en pratique son programme qui accorde la priorité à l'environnement. La rénovation énergétique des écoles et des crèches a notamment été inscrite dans un schéma directeur en 2021. « Sur toute la durée du mandat, nous avons prévu d'y consacrer 60 M€ d'investissement », indique Annaïck Chauvet, adjointe au maire en charge de la transition énergétique, des bâtiments et des moyens techniques.

Les 65 écoles - soit 133 bâtiments d'un total de 112 500 m2 -ont fait l'objet d'un diagnostic et de préconisations qui ont déterminé la planification des chantiers. Une douzaine d'entre elles concentreront 54 M€ de travaux d'ampleur. Chaque opération s'appuie sur un cahier des charges spécifique de prescriptions énergétiques et environnementales qui dépassent les obligations réglementaires. Les rénovations lourdes doivent ainsi permettre de réduire la consommation de 40 à 60 %. Parmi les règles d'or systématiques, figurent le recours aux énergies renouvelables, l'utilisation de matériaux biosourcés, de réemploi et recyclables, l'interdiction des menuiseries PVC et des isolants en polystyrène ainsi que la végétalisation des espaces extérieurs.

Deux écoles à énergie positive. Quatre premiers chantiers sont terminés ou en passe de l'être, dont deux ont transformé les écoles concernées en bâtiments à énergie positive. Trois autres projets vont être lancés entre fin 2023 et début 2024 : à Vieilles-Perrières pour un montant prévisionnel de 5,4 M€ HT ainsi qu'à Jean-Macé et Paul-Bert pour 3,8 M€ HT chacun. « Sur ces opérations, nous voulons aller plus loin que la rénovation énergétique en réinterrogeant les usages, précise Jean-Emmanuel Lafarge, conseiller municipal délégué à la maîtrise de l'énergie et au schéma directeur des écoles. Nous avons mis en place en amont une démarche de démocratie participative, avec toutes les personnes concernées : parents, enfants, enseignants, personnels municipaux et habitants du quartier. » Si cette consultation a « ralenti un peu le calendrier des travaux », elle permet d'intégrer de nouveaux aménagements, expose l'élu : « Pour limiter les îlots de chaleur, nous supprimons les cours bitumées ou en béton clair, en créant des espaces tampons qui permettront aux enfants de se déchausser. » Au total, « nous avons prévu d'investir 1 M€ par an dans la lutte contre les îlots de chaleur », précise Fabienne Brauchli, adjointe en charge de la transition écologique, des espaces verts et de la biodiversité.

Outre la désimperméabilisation des sols, menée en priorité dans les écoles, la « revégétalisation de la ville » annoncée doit s'opérer à la cadence de 1 000 arbres plantés par an. Amorcée l'hiver dernier, cette opération a été renouvelée cette année. L'un des symboles de cette mise au vert sera la transformation de la place de la Révolution. Emblématique du centre-ville et arborée dans le passé, elle est aujourd'hui presque entièrement minérale. La consultation des habitants est en cours, afin de dessiner le projet avec eux.

Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires